600 vaches sont arrivées du jour au lendemain en Nouvelle Zélande

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600 vaches sont arrivées du jour au lendemain en Nouvelle Zélande

Chez Bill Hare, l’herbe est toujours là. La flore des prairies a un peu évolué. Ainsi la chicorée est apparue dans les associations. Ce sont les ruminants qui la valorisent qui ont changé. En 2010, les vaches laitières ont remplacé les moutons et les allaitantes sur la ferme.

600 vaches sont arrivées du jour au lendemain sur sa ferme devenue laitière en un clin d’œil. C’était juste quelques années avant que le prix du lait ne reste à des niveaux très faibles deux ans de suite. Pourtant, Bill Hare accueille le visiteur avec le sourire et se souvient que la production laitière est moins difficile économiquement que le mouton ou la viande bovine, ses précédentes filières.

La rédaction d’Entraid vous emmène à travers une quinzaine d’articles à la découverte de la production laitière Nouvelle Zélande. Un voyage d’étude rendu possible grâce à notre partenaire Agrilys spécialisé dans l’organisation de voyage d’étude professionnel à l’étranger. Suivez notre journaliste en visite en exploitation laitière Nouvelle Zélande. Cliquez sur le lien suivant pour voir le sommaire et l’intégralité des articles traitant de l’élevage laitier.

Créer une ferme laitière du jour au lendemain en Nouvelle Zélande, c’est l’illustration de la pragmatique ruée vers l’or blanc

Autrefois, la ferme laitière de démonstration de l’université de Lincoln était la Bergerie de l’université de Lincoln (Canterbury, île du sud). Cette exploitation, support de formations et d’expérimentations, donne une légère idée du changement qui s’est opéré dans le pays. Ici, quand un agriculteur présente l’histoire de sa ferme et indique sobrement la date de conversion, il parle de la transition d’un système allaitant à la production laitière.

Dans le Manawatu (île du nord), l’histoire de Bill et Patricia Hare n’est donc en rien atypique. « Cette ferme a été laitière, est devenue ovine, redevenue laitière… », explique l’éleveur. La dernière conversion, c’était en 2010. L’entreprise familiale de production de viande était en difficulté financière. Pour se redresser, la solution construite avec les banquiers a été d’investir encore plus. Quatre millions de dollars néo-zélandais pour remplacer les ateliers viande et céréales par un système laitier.

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Bill Hare (à gauche) avoue que lorsque les laitières sont arrivées chez lui, il avait peu de connaissances spécifiques de cette nouvelle production. Sur la ferme, John Simmonds, le conseiller technique, conserve une place essentielle.

Plongeons dans le grand bain de la production laitière

«Nous n’y connaissions rien en vaches laitières», confie l’éleveur. Leur fils qui revient de Londres, où il est analyste financier, pour reprendre le flambeau sera dans une situation semblable. Aussi, le consultant qui passe régulièrement sur la ferme, a une grande importance pour les décisions techniques liées à la conduite du troupeau de 700vaches. Si les mesures d’herbe hebdomadaires (relevés en quad avec GPS) et des ajustements de la surface au fil sont le fait des éleveurs, le dessin du parcellaire, avec des paddocks de 4ha, est l’œuvre du consultant.

La prairie paturée est l'élément central de l'atelier laitier chez Bill et Patricia Hare

Malgré deux exercices difficiles peu de temps après la conversion qui a nécessité un lourd emprunt, l’éleveur ne regrette pas son choix. Il confie que même pendant la crise laitière, c’était moins dur économiquement que lorsqu’il était en difficulté avec les ovins.

Choix de l’autonomie technique

«Pour nous, être autonome est important.» Bill élève ses génisses, «cela permet aussi de vendre des animaux. Nous ne sommes pas dépendants que du prix du lait». Il cultive aussi ses fourrages sur son exploitation. Ainsi, il affiche un coût de production de l’ordre de 4,8NZ$/kgMS sur le dernier exercice, dont 1,8NZ$ d’intérêts financiers. Pour faire face à la sécheresse de l’été 2017-2018 (l’été commence en décembre), la famille Hare a par exemple préféré passer en mono-traite plutôt que d’avoir à acheter des aliments de substitution.

Le pâturage au cœur
Outre des navets pâturés que les éleveurs implantent pour renouveler leurs prairies, le pâturage se fait sur de la prairie RGA – TB, fertilisées avec 60uN/ha en trois passages. Les vaches passent aussi sur des carrés de chicorée pour ingérer ¼ de leur ration pâturée. Bill explique qu’ils manquent un peu de référence sur cette culture qui sert aussi à faire une rotation pour le renouvellement de l’herbe. Avec Patricia, leur fils et leur conseiller, ils l’ont introduite aussi parce qu’ils se montrent inquiets par rapport au changement climatique qui menace de plus en plus les performances de leurs prairies.
Chez Bill et Patricia, comme ailleurs, l’organisation du pâturage se base sur des installations perfectionnées sur la plateforme laitière (surface dédiée au pâturage des vaches laitières): des chemins larges pour desservir les parcelles, et même des clôtures qui s’ouvrent automatiquement à l’heure de la traite !
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A l’heure de la traite, la poignée s’ouvre automatiquement. Pour le troupeau qui veut rejoindre la salle de traite, la voie est libre.

A retrouver dans les éditions papier du magazine Entraid’ :

Le témoignage de Bill Hare est aussi à retrouver dans le spécial Elevage 2018 Entraid’. Un autre éleveur présente sa ferme dans le mensuel de mars.


Retrouvez l’intégralité des articles sur notre reportage de la production laitière Nouvelle Zélande dans notre sommaire

Cliquez sur les liens pour accéder aux articles.

Pour aller plus loin, vous pouvez également aller dans notre dossier spécial Nouvelle Zélande :

Filière laitière Nouvelle Zélande : cap sur la Nouvelle Zélande avec une série de quinze reportages réalisés par Ronan Lombard, journaliste chez Entraid.

Cliquez sur l’image pour suivre le roadtrip de notre journaliste parti 15 jours en Nouvelle Zélande.

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