Sols légers ou usants : quel impact sur le coût du labour ?

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Sols légers ou usants : quel impact sur le coût du labour ?

Selon le type de sol, il sera plus ou moins facile pour le tracteur de labourer. Les coûts de chantier peuvent alors varier.

Assez inégaux, les coûts de labour évoluent selon le type de sol, les conditions météorologiques ou encore la topographie de la parcelle. La rédaction d’Entraid a tenté de comparer deux types de chantiers. L’un en sol léger, l’autre en sol usant.

Sols légers ou plus usants, les conditions pédologiques font varier le coût d’un chantier de labour. Si parfois, il est indispensable pour implanter la culture dans de bonnes conditions, il peut être judicieux de connaître le coût d’un chantier. La rédaction d’Entraid a donc comparé différents types de chantiers pour tenter de donner un ordre d’idée.

Coût d’un chantier de labour en sols légers

En sols légers, le labour avec une charrue sept corps et un tracteur de 150 ch est moins coûteux qu’avec cinq corps (de 2,60 €/ha en moyenne). L’utilisation d’un tracteur moins puissant est possible, car la charrue est dans ce cas semi-portée. En effet, dans ce cas, même si le prix de revient de la charrue est plus élevé ainsi que la consommation du tracteur (+2 l/ha), le débit de chantier les compense largement. Il passe ainsi de 1,1 ha/h à 1,4.

En sols légers, le labour avec une charrue sept corps et un tracteur de 150 ch est moins coûteux qu’avec cinq corps.

« Il faut quand même relativiser ces valeurs, ajoute Damien Brun, ingénieur Arvalis. On est ici dans un cas de sols très facile à travailler, et avec une topographie plutôt plate, du type champagne crayeuse. Cela ne représente pas l’état moyen des sols en France. » Dans ce type de sols, on peut réaliser le travail du sol juste avant les semis.

+10 à 12 €/ha en sols usants

Dans des sols plus usants, il faut compter 10 à 12 €/ha en plus pour le coût du labour. Dans le premier cas, où l’agriculteur utilise le même matériel (charrue 5 corps et tracteur de 150 ch), les frais d’entretien sont d’abord plus élevés (de 3 €/ha, on passe à 11 €/ha) ainsi que la consommation qui est de 2 l/ha en plus. Avec un même débit de chantier, on obtient donc un coût de chantier autour des 94,70 €/ha.

Coût du chantier de labour selon le type de sol

Le coût du chantier de labour sera plus important avec une charrue de sept corps et un tracteur plus puissant (200 ch).

En revanche, pour un agriculteur équipé d’une charrue de sept corps et un tracteur plus puissant (200 ch), le chantier de labour sera plus important. En effet, pour entraîner les sept corps, il faut davantage de puissance, surtout dans des sols usants. Avec un coût de 1,90 €/ha supplémentaire. Si le débit est plus important avec 1,4 ha/h, le chantier est plombé par le coût de la charrue et la consommation de carburant du tracteur.

Dans ce deuxième cas, nous avons essayé de présenter les situations plus difficiles. Cependant, les puissances et le type de charrue sont à faire varier selon le type de terre mais aussi les conditions météorologiques ainsi que la topographie du terrain. « Les terres plus argileuses demandent de l’anticipation avant les semis, précise l’ingénieur Arvalis. Si le labour permet de travailler la terre, c’est avant tout les alternances d’humidité, de sec, de chaud et de froid qui vont être réellement efficaces. » La part du labour dans le prix de revient des céréales.

Hypothèses de calcul du coût d’un chantier de labour

Dans cet exemple, nous avons choisi de comparer deux types de charrues en sols légers. Dans le premier tableau, c’est un chantier avec une charrue cinq corps Varilarge, avec sécurité hydraulique non-stop, portée que l’agriculteur va labourer environ 150 ha de labour par an. Il l’a achetée 25 800 euros.

Dans le deuxième tableau, la charrue 7 corps semi-portée avec sécurité hydraulique non-stop laboure 200 ha/an. Elle a été achetée 43 000 euros. Les deux tracteurs de 150 et 200 ch réalisent chacun 675 heures chaque année et sont chargés à environ 80 % (charge maximale en labour).

Par ailleurs, nous avons défini le prix du GNR à 1,15 €/l (1,10 €/l GNR + 0,05 €/l AdBlue). Le coût horaire de la main-d’œuvre est estimé à 23 €/h.

La part du labour dans le prix de revient d’une céréale

Pour un agriculteur, connaître son coût de chantier de labour est important. Mais il est aussi intéressant de le comparer au prix de revient d’une céréale. Le blé par exemple. Avec un rendement de 7,5 t/ha et un coût de labour à 81,10 €/ha, l’opération revient à 10,90 €/t. Pour un chantier plus onéreux à 96,60 €/ha, c’est 12,90 €/t de blé.

Une part qui augmente en même temps que les rendements diminuent. À 6,5 t/ha, le coût du labour représente alors entre 12,50 €/t (pour les chantiers les moins onéreux) à 14,86 €/t pour ceux à 96,60 €/ha. « L’importance donc de mettre en perspective le coût du labour », ajoute Éric Aubry, animateur à la frcuma du Grand Est. Toutefois, en voulant combler un labour trop onéreux, les agriculteurs multiplient les passages, attention donc aux fausses économies.

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