Environ 75 €/ha la location de la moissonneuse-batteuse

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Environ 75 €/ha la location de la moissonneuse-batteuse

La cuma de Tennie, dans la Sarthe, complète son parc avec une batteuse de location.

L’activité moisson de la cuma de Tennie, située dans la Sarthe, est dimensionnée pour un parc de deux batteuses. Afin de limiter son engagement dans un investissement lourd, la coopérative opte pour la location de sa seconde moissonneuse-batteuse.

Au dernier renouvellement de son matériel de moisson, la cuma de Tennie (Conlie, 72) vendait deux automotrices et en achetait une. Pourtant, la coopérative sarthoise réalise toujours son activité avec deux batteuses. Son président, Romain Jarry, explique : « Lors de l’achat, nous avons eu la possibilité de conclure un accord pour pouvoir louer une moissonneuse-batteuse supplémentaire. Nous nous étions posé la question d’acheter la seconde. Mais vu le prix des matériels, on ne peut pas trop se permettre d’avoir deux moissonneuses-batteuses pour cette surface. »

Deux moissonneuses-batteuses pour un millier d’hectares

Ainsi, la New Holland CX 8.80 Smarttrax qui œuvre dans le champ de blé pour le compte de la cuma ne lui appartient pas. Mise en service en 2018, la batteuse à chenilles réalise en 2023 sa deuxième campagne successive à la cuma de Tennie. La coopérative ne décide pas du modèle mis à sa disposition. « L’automotrice arrive quand on en a besoin », indique le président. « Elle repart éventuellement après pour d’autres secteurs selon les demandes. En 2022, le concessionnaire n’en a pas eu besoin et elle est finalement restée là », ajoute-t-il, mettant en avant les bonnes relations avec son fournisseur. « L’hiver dernier, ça les arrangeait que nous fassions l’entretien annuel de la moissonneuse. Ils savent comment nous travaillons. Ils nous font confiance. »

louer une moissonneuse-batteuse

Comme l’année précédente, la cuma basée à Conlie (72) loue une moissonneuse de 2018.

La cuma moissonne 650 ha de blé, orge et colza chaque été, puis une centaine d’hectares de tournesol et environ 300 ha de maïs. Aujourd’hui, les deux batteuses à secoueurs sont équivalentes. L’une a des chenilles, l’autre dispose du guidage automatisé. La CX 8.90 de la cuma porte également une coupe plus large : 9 m, contre 7,60 m pour celle qu’elle loue.

louer une moissonneuse-batteuse

La solution de louer vaut à la cuma de goûter au confort d’une automotrice sur chenilles.

Louer une moissonneuse-batteuse : une manière de lancer des activités

Le coût de la location de la moissonneuse-batteuse revient aux environs de 75 €/ha. Si les dirigeants de l’activité cherchent à maximiser la surface réalisée par leur principale automotrice, ils priorisent la réactivité du service. « Quand il faut tourner, on y va. Le but de l’activité est de satisfaire les adhérents. Il faut contenter tout le monde, résume le président. En fin de compte l’an dernier, les deux moissonneuses ont effectué une surface équivalente. »

La chenille de la missonneuse New Holland Smarttrax

La solution de louer une moissonneuse-batteuse vaut à la cuma de goûter au confort d’une automotrice sur chenilles.

Outre ce renforcement de sa capacité d’action, le responsable souligne la souplesse que la location confère. « Si on n’en a pas le besoin, on ne demande pas de machine. » C’est aussi un moyen relativement prudent pour satisfaire de nouvelles attentes. En même temps que l’automotrice, la cuma loue par exemple un pick-up à tapis. Après des premiers chantiers de moisson décomposée chez un adhérent en 2022, « il y en aura un peu plus de faits cette année ». Et Romain Jarry estime que « c’est sans doute une pratique qui va se développer ».

Une organisation bien rodée

Entre les salariés permanents, saisonniers et apprentis, une équipe d’au moins sept opérateurs assure la bonne marche des chantiers de récolte à la cuma de Tennie. « Deux sont sur une batteuse, un autre mène l’ensileuse, trois pressent… Chacun a son matériel », détaille Romain Jarry. Environ la moitié de la bonne trentaine d’adhérents les plus actifs de la coopérative la sollicite pour ses moissonneuses.

Point de vue du concessionnaire

Fabrice Boismal, responsable récolte pour le groupe Douillet : « La location représente environ 30 % de notre parc de batteuses. Aujourd’hui, les propositions se construisent sur une durée de trois ans et pour une utilisation de 150 h rotor, minimum, ou 300 h rotor s’il y a aussi de la récolte de maïs. Un intérêt du système pour le concessionnaire est qu’au bout des trois ans, il dispose d’une occasion récente. »

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