La modulation, une optimisation rentable

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La modulation, une optimisation rentable

Nicolas Maingueneau, adhérent et chauffeur de la cuma des Granitiers, à Plaintel, pratique la modulation.

Avec de la géolocalisation et quelques fonctionnalités sur les matériels, l’agriculture de précision permet d’améliorer les pratiques du point de vue économique et environnemental. Nicolas Maingueneau témoigne le 25 mai, sur Mécaélevage.

Un grain n’en cache plus un autre. Nicolas Maingueneau est un fervent praticien de l’agriculture de précision. « C’est l’avenir ! On apporte en fonction des besoins. Cela permet dans certains cas de faire des économies. » Ainsi la précision répond à des enjeux environnementaux et économiques. Agriculteur et chauffeur dans sa cuma, Nicolas module par exemple la fertilisation (minérale et organique) sur céréales d’hiver. Idem pour les apports sur colza. Il pratique aussi la modulation au semis de céréales et de maïs. « Si l’on recroise les apports, ce sont des unités de perdues dans la mesure où elles ne seront pas assimilées par la culture », explique le chauffeur de la cuma des Granitiers, dans les Côtes-d’Armor. « Au pire tu ne perds pas d’argent. Et au mieux, tu en gagnes. »

La modulation limite le besoin en intrants

La coupure de section sur un chantier d’épandage d’engrais, c’est la base. Certes la technique impose un surcoût sur l’achat du matériel. Quelques milliers d’euros sur un épandeur d’engrais par exemple. Mais le cumiste juge que le retour sur investissement est rapide. « Aux prix de l’azote en 2022, en une campagne, c’était amorti. »

L’agriculteur précise son exemple, avec le dernier apport sur une parcelle de 25 ha de blé. Grâce à la modulation, il n’a en réalité fertilisé que 16 ha. L’économie représente 1,2 t d’azote et il s’est en plus prémuni du risque de verse qu’il y aurait eu suite à un apport homogène des 30 uN/ha de la dose ‘normale’.

« C’est de l’optimisation, pas un miracle »

Le témoin au prochain Mécaélevage concède, la modulation, « attention, ce n’est pas un miracle qui va ajouter 10 q/ha sur le rendement. Elle ne va pas non plus réduire les charges opérationnelles de 10 %. C’est juste de l’optimisation ! Mais c’est de l’optimisation qui ne coûte pas grand-chose. »

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