Contrairement au contrôle technique des pulvérisateurs, la Vérification Générale Périodique (ou VGP) ne donne pas lieu à un certificat de conformité ou à l’obligation d’une contre-visite. En effet, le rapport rédigé par le technicien comporte les éventuels défauts repérés. Libre ensuite au propriétaire d’effectuer les réparations.
Lors d’un contrôle par l’inspection du travail, le matériel peut être immobilisé si la VGP est absente. En cas d’accident, si la cause provient d’un défaut non réparé constaté lors d’une précédente VGP, les conséquences sont nombreuses.
Le premier risque est que l’assurance ne prenne pas en charge le sinistre. En cas de dommages corporels sur un salarié ou adhérent de cuma, les conséquences sont plus graves. Elles peuvent aller de la sanction financière jusqu’à une peine d’emprisonnement.
Les principaux défauts constatés sur les télescopiques lors de la VGP
Les principaux défauts constatés lors de la VGP sur les télescopiques est souvent un mauvaise état général de la cabine. Des sièges très abimés. Un mauvais état de la ceinture de sécurité. L’abaque de charge apposé généralement sur le pare-brise est parfois absent en cas de remplacement de ce dernier. Ce diagramme permet de connaitre la charge admissible suivant la hauteur et le déploiement de la flèche.
À l’extérieur, les vérins servant à maintenir le capot moteur ouvert sont souvent inopérant. Absence ou détérioration des rétroviseurs, le plus souvent du côté droit. Un avertisseur sonore défectueux et des clignotants et feux cassés font aussi partie des défauts les plus souvent constatés.
Une pratique qui interpelle sur un organe de sécurité majeur
Sur les télescopiques, un système de sécurité anti-basculement est présent. Un capteur de délestage est présent sur le pont arrière. En cabine, une série de diodes allant du vert en passant par le jaune, l’orange puis le rouge est présent. Reliées au capteur, elles fournissent en temps réel des indications sur la stabilité longitudinale du télescopique.
De plus, depuis 2011, la sécurité intègre un système de coupure des mouvements aggravants qui stoppe les manœuvres avant basculement de l’engin. Lors des VGP, le constat est que le capteur est soit trop sensible ou pas assez. En conséquence, dans le premier cas, le signal sonore et l’arrêt des manœuvres intervient bien avant le risque de basculement. Dans le second cas, il n’est pas assez sensible. La sécurité est défectueuse et le risque de basculement important.
Pour régler ce problème, certains n’hésitent pas à court-circuiter le capteur entrainant un défaut majeur pour la sécurité. Pour rappel, le capteur de délestage du pont arrière peut subir une opération de recalibrage pour retrouver son efficacité.
Les autres défauts souvent repérés lors de la VGP des télescopiques
Les défauts les plus fréquents sont aussi les freins à main actionnés par câble qui sont souvent défectueux. Du jeu dans les brides de fixation du pont avant. Des fuites sur les flexibles de la flèche. De plus, toujours sur la flèche, des arrêts d’axes sont parfois manquants. Du jeu dans les bagues de la tête d’attelage. Un élément est aussi souvent absent. Il s’agit de la cale à placer sur le vérin de flèche utilisé lors d’une opération de maintenance ou de nettoyage.
Les éléments à fournir lors de la VGP
Lors du contrôle, il faut être en capacité de fournir les documents suivants pour chaque matériel:
- le manuel d’utilisation
- le certificat de conformité
- les précédents compte-rendus de VGP à conserver durant 5 ans
- le carnet de maintenance
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