À Marcoux dans la Loire, la cuma viticole des Côtes du Forez est, comme son nom l’indique, tournée vers la viticulture. Une cuma qualifiée de petite par son président, Loïc Cheze, avec une surface de 150 ha de vignes. « Nous avons à la cuma une douzaine de matériels avec des outils pour le travail du sol, une effeuilleuse, une prétailleuse, un broyeur à sarments ainsi qu’un égrappoir pour le travail en cave », détaille le président. Pas de tracteurs ou de pulvérisation en commun « car les adhérents sont assez éloignés les uns des autres et aussi parce que nous avons des vignes en conduite étroite et large », ajoute-t-il.
Des vendanges qui devenaient problématiques
À la cuma, la vendange mécanique a commencé il y a une quinzaine d’années pour une partie des adhérents. À l’origine, la cuma travaillait avec un prestataire qui venait du Beaujolais, profitant du décalage de maturité. Les trois dernières années, c’est une cuma, également du secteur du Beaujolais qui faisait le déplacement avec sa machine à vendanger. « Mais plus ça allait et plus nos dates de vendange se superposaient, souligne Loïc Cheze. Les dernières années, qui étaient chaudes et avec de petites récoltes, on attendait la machine à vendanger qui arrivait tard pour du travail dans de bonnes conditions. Il fallait absolument changer de méthode. »
De nouveaux adhérents permettent de concrétiser le projet de machine à vendanger
Pour vendanger dans de bonnes conditions, « il nous fallait donc notre propre machine à vendanger, explique le président. L’arrivée de trois nouveaux jeunes adhérents a permis de d’avoir une visibilité sur du long terme pour ce projet ». Avec 50 ha engagés, la cuma a fait le choix de partir sur une machine tractée pour un investissement de 110 000 € et un amortissement sur 10 ans. Un choix plus raisonnable économiquement qu’une automotrice, d’autant plus que la cuma a pu bénéficier d’une subvention de 50 000 €.
Deux années d’expérience et une organisation bien huilée
La cuma a fait le choix de confier la conduite à deux adhérents. « Un des deux est en vignes étroites et l’autre en vigne large, précise Loïc Cheze. Pour la prochaine campagne, nous allons aussi former un des nouveaux adhérents. Chacun d’eux utilise son propre tracteur. À la fin, ils produisent une facture pour la cuma comprenant l’utilisation du tracteur, le GNR et le temps passé. » La somme est ensuite divisée par le nombre d’hectares, ce qui donne un tarif autour 450 €/ha pour le chantier complet. « Le tarif est le même qu’on soit en vignes étroites ou larges, note-t-il. Pour définir les hectares, nous avons tracé les parcelles sur Géoportail à ras des pieds de vignes. Comme ça, on ne prend pas en compte les bordures, plus ou moins importantes chez chacun. Pour le transport de la vendange, nous sommes en banque de travail. »
Un confort de travail retrouvé
Au niveau du tarif pratiqué, « ce n’est pas plus cher qu’avant, lorsque la cuma du Beaujolais effectuait la prestation avec son automotrice », observe-t-il. Les adhérents ont aussi retrouvé un confort de travail, « ainsi qu’une meilleure qualité de travail, se réjouit-il. La machine à vendanger apporte aussi plus de souplesse. Nous pouvons passer d’un adhérent à l’autre en fonction des maturités. Avant, la vendange était réalisée avec un planning plus serré. La machine dispose aussi d’un système de tri efficace. Elle est maniable et franchit bien les côtes avec l’assistance hydraulique à la traction. »
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