Un volontariat rural, comme le service civique ou militaire?

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Un volontariat rural, comme le service civique ou militaire?

Le réseau cuma étudie la possibilité d'un service civique rural, sur la base du volontariat (Photo EDP).

Le réseau cuma a lancé une expérimentation sur le volontariat agricole, dans le droit fil du dispositif imaginé par l'association InSite. L'idée: une expérience d'engagement indemnisée pour les 18-25 ans. Une expérience qui les mène souvent à s'installer pour plus longtemps en milieu rural.

Un service national rural, à l’image du service civique ou du service militaire? On y arrive. Le réseau cuma expérimente dans trois territoires le volontariat rural. Ce, avec l’appui de l’association InSite et la DGER du Ministère de l’agriculture.

Ces trois territoires pilotes sont l’Aveyron, les Pays de la loire et la Région Grand Est.

À l’origine, l’association InSite a développé le volontariat rural. Il s’agit d’ une adaptation du volontariat en service civique, à destination des communes rurales.

Volontariat: expérience d’engagement indemnisée

Le service civique permet à des jeunes de 18 à 25 ans « de se mettre au service d’un projet d’intérêt général pendant 6 à 12 mois. Une expérience d’engagement indemnisée qui permet de se découvrir et de se sentir utile », souligne In Site sur son site dédié au volontariat rural.

« Déclinant en version agricole le modèle du volontariat rural créé par In Site, ce dispositif d’engagement a pour objectif d’offrir une expérience de 6 mois auprès de groupes d’agriculteurs dans leurs exploitations ou dans les cuma, et auprès des fédérations de cuma, » détaille la Fédération nationale des cuma dans son communiqué annonçant le lancement du dispositif.

« Les volontaires seront hébergés dans les communes rurales. En partenariat avec les collectivités territoriales. » Ils travailleront « sur des missions en lien avec le développement agricole et rural. Mais aussi le développement de l’emploi, et l’installation en agriculture, » ajoute la fncuma.

22% des volontaires resteraient sur le territoire

Avec ces volontaires, la fncuma et InSite souhaitent contribuer à renforcer l’attractivité des métiers agricoles. Et au-delà, à faire venir de jeunes actifs dans les secteurs ruraux.

Car « dans le cadre de l’étude d’impact 2021-2022 d’InSite concernant le volontariat rural, 22 % des jeunes impliqués pendant six mois dans un village restent sur place après leur mission », souligne ainsi la fncuma.

« Ils trouvent un emploi dans la continuité de la mission ou ils choisissent de s’installer sur le territoire. »

Pour Pierre Supervielle, secrétaire général adjoint de la fncuma, “cette expérimentation est un retour à nos racines, nous qui avons accueilli en leur temps les objecteurs de conscience, qui ont bousculé et fait avancer le mouvement cuma. Le défi de renouveler les générations ne peut se faire sur le seul périmètre de notre secteur agricole. Nous devons être imaginatifs et sortir des cadres”.

L’agriculture dans le code du service national?

Pour aller plus loin, la Fédération nationale des cuma demande « à ce que la prochaine loi d’orientation et d’avenir crée un dispositif d’engagement propre à l’agriculture, dans le code du service national. »

« Il s’agit d’une part d’ouvrir le service civique aux groupes d’agriculteurs. Mais également de prévoir un volontariat pour les plus de 25 ans pour répondre aux désirs de reconversion professionnelle », précise l’organisation.

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