Travailler le sol en gardant l’objectif en tête

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Travailler le sol en gardant l’objectif en tête

Un décompactage peut être intéressant dans ces conditions météorologiques actuelles, mais seulement si le sol en a besoin. (©Pixabay)

L'absence de pluie de ces dernières semaines rend les sols plus ou moins secs. Le travail peut s'avérer plus compliqué, mais ce peut être aussi l'occasion de les travailler plus en profondeur. Dans tous les cas, il faut savoir attendre que les conditions soient les plus optimales possibles.

Les conditions de travail du sol cet hiver sont assez exceptionnelles. Les gelées et le temps sec rendent les sols plus ou moins difficiles à travailler. Les résultats dépendent du type de sol, de la météo mais aussi de l’objectif.

Avoir un objectif

« On peut travailler le sol pour créer un lit de semences, pour enfouir des résidus ou encore pour détruire des couverts, énumère Pascale Metais, ingénieur chez Arvalis et spécialiste du travail des sols. Mais avant d’aller gratter le sol, il faut savoir pourquoi on le fait et la qualité espérée du travail. »

On ne choisira pas le même outil, la même technique ou la même profondeur selon que le sol est sec ou humide. « S’il reste toujours possible de travailler le sol, même s’il est sec, il faut bien avoir en tête que la qualité du travail sera moins bonne, fait remarquer l’ingénieur. Ce sera plus difficile et demandera plus de puissance. »

Choisir le moment opportun

D’où l’intérêt de choisir le moment le plus opportun pour intervenir. Pour cela, Pascale Metais a une méthode imparable: choisir une motte de terre sur l’horizon qu’on souhaite travailler, la serres entre ses poings. Si elle se déforme, la terre est encore trop humide. Si elle est friable, c’est alors le bon moment d’intervenir.

Mais une météo sèche, comme celle de ces derniers jours, peut aussi être l’occasion d’un travail du sol en profondeur. « Un décompactage peut être intéressant dans ces conditions météorologiques actuelles, mais seulement si le sol en a besoin », rappelle l’ingénieure.

Car avec le gel de cet hiver, les éléments du sol se sont déjà bien effrités. L’eau du sol en gelant augmente de volume et en dégelant se rétracte. Elle crée ainsi des porosités dans le sol. En plus, le froid a tendance à assécher les sols et permettre une reprise plus facile au printemps.

Pas trop fin

« Pour le moment, il n’y a pas de gros enjeux autour du travail du sol, estime Pascale Metais. Rien ne presse, les besoins en eau des plantes sont très faibles et rien de sert de semer dans la poussière. » Toutefois, avec les pluies annoncées il faut éviter de travailler trop finement les sols. Au risque de le replaquer et créer une croûte de battance… L’hiver n’est pas fini, la météo est là pour nous le rappeler.

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