« Renouvellement, installation, transmission des exploitations agricoles »: le sujet de cette table ronde d’assemblée générale de fédération de cuma était classique. Mais quelques éclats de réalité sont venus troubler les intervenants issus des Organisation professionnelles agricoles.
La transmission des exploitations agricoles: un gros enjeu
L’assemblée était peut-être plus jeune, en moyenne, qu’ailleurs. Ou bien simplement plus encline à participer, ou plus désabusée.
Première saillie : « Installer c’est bien. Mais y a-t-il un suivi des installations ? Sait-on évaluer combien sont toujours viables après 10 ans »? En un mot : non.
Deuxième éclat : ‘On ne sait plus fabriquer de candidats sérieux à la reprise. Les réponses se trouvent d’ailleurs davantage du côté de l’éducation que du côté de l’accompagnement. »
Invité à approfondir cette question, l’agriculteur témoigne : « on a des besoins de compétences précis, des manières de faire corrélées à nos coûts, on doit réussir du premier coup. »
Les candidats à la transmission « pas sérieux »?
Et les aides à l’apprentissage ? Elles n’ont jamais été aussi importantes ?
« Cela reste insuffisant », rétorque-t-il. « Nos exploitations sont trop fragiles. »
Est-ce réellement un manque de sérieux des candidats ? Ou la difficulté pour la profession (parfois par manque de rentabilité, parfois par manque de vision) à les « tuteurer » correctement, comme elle le fait depuis des générations, avec ses propres enfants ?
Et transmet-on de la même manière, sur un temps aussi long, à un associé, repreneur ou salarié — aussi volontaire soit-il— qu’à ses propres enfants ?
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
- Comment réussir la transmission de son exploitation agricole ?
- L’humain, l’aspect négligé de la transmission.
- Transmettre avec le Pacte Dutreil.
- Choisir la bonne méthode d’évaluation de son exploitation.
À retrouver également, les conseils de Cogedis pour préparer la transmission de la ferme.