Sursemis, recharger les prairies à bas coût

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Sursemis, recharger les prairies à bas coût

Cet essai a été l’occasion de tester trois semoirs de semis direct.

En octobre dernier, sur une parcelle située à Caylus, dans le Tarn-et-Garonne, les animateurs de la fdcuma 82 ont rechargé une parcelle de luzerne qui arrivait en bout de production. L’objectif était de démontrer l’intérêt des techniques de semis simplifié pour recharger les prairies simplement à bas coût.

L’essai de sursemis de prairie était organisé dans le cadre des journées d’échange de pratiques agroécologique, non-loin de Caylus, dans le Tarn-et-Garonne. Des rencontres qui ont permis à la fédération des cuma de réunir les agriculteurs autour des alternatives existantes pour le rechargement de prairie. Le jour du semis, la luzerne est broyée préalablement afin de limiter la concurrence avec les graines implantées.

Rechargement de prairie : 6 semoirs testés

Le mélange de semis est implanté à 20 kg/ha (44 % RG hybride, 25 % de RG anglais, 31 % de trèfle blanc). La structure du sol était friable, avec de la fraîcheur à 5 cm. L’essai a permis de tester six semoirs. Trois de type semis direct (John Deere, Weaving, Simtech) et trois herses régénératrices de prairie (Einböck, Güttler, Heva). à la suite de cette implantation, la dynamique de levée s’est trouvée ralentie par un épisode de trois semaines sans précipitations.

Les variations font ressortir quelques zones sur lesquelles la profondeur du sols est moindre.

Productivité en hausse

Les coûts d’implantation, calculés par semoir, ont été comparés à une stratégie de rechargement classique (déchaumage et semis au combiné). Le graphique ci-dessous résume les coûts d’implantation par semoir. Ils prennent en compte le coût du semoir ainsi que le coût du tracteur avec le carburant. La ligne “classique” comprend le coût de destruction (labour) et d’implantation d’une nouvelle prairie (semis combiné).

Les coûts d’implantation ont été calculés par semoir et comparés à une stratégie de rechargement classique.

Pour prolonger cette journée, la chambre d’agriculture et les animateurs de la fdcuma ont réalisé plusieurs relevés afin de déterminer un effet du semis. Puis ils ont effectué un premier relevé peu après la reprise de végétation, et un mi-mai, avant la première coupe. On retrouve ces résultats harmonisés dans le graphique.

Avec le sursemis, la prairie à légèrement regagné de la productivité (+ 1,6 Tms/ha).

L’équipe a constaté que les semoirs directs à disques pénètrent facilement dans le sol, mais qu’il est important de bien vérifier leur capacité à semer à faible profondeur et à dégager suffisamment la ligne de semis. Quant aux semoirs à dents, ils démontrent leur bonne capacité à créer de la terre fine à faible profondeur et à suffisamment dégager la ligne de semis. Le rappui du sol n’était cependant pas suffisant.

Les systèmes de herses régénératrices, eux, ont l’avantage de créer de la terre fine facilement et l’option rouleau pied de mouton procure un bon rappui. L’utilisation de cet outil sur sol sec est toutefois fastidieuse et le lit de semence irrégulier.

Points de vigilance en sursemis

Afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir un sursemis, plusieurs critères sont à prendre en compte :

  • le niveau de dégradation de la prairie ;
  • la période de rechargement : privilégier à partir de mi-août, ou avant la reprise de végétation pour limiter la concurrence ;
  • créer suffisamment de terre fine pour favoriser le contact terre graine ;
  • le contrôle régulier de la profondeur de semis (1 cm) ;
  • contrôler le bon rappui de la graine ;
  • éviter les apports d’azote le temps que la nouvelle végétation se mette en place ;
  • choisir des espèces agressives à implantation rapide.

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