« De l’extérieur, les cuma font envie. Même si on se doute que cela ne doit pas être facile tous les jours ! », a apprécié Eymeric Pillet, représentant de la DDT.
Une déclaration renforcée par les retours positifs des élus et des salariés des services de l’Etat et des collectivités. La fédération a d’ailleurs confirmé son dynamisme en proposant un panorama complet de ses activités et projets, ainsi qu’un bilan financier équilibré.
L’équipe travaille aujourd’hui main dans la main avec celle –renouvelée- de la Gironde, sous l’égide d’un directeur commun.
Un travail coordonné et des résultats positifs qui n’occultent pas les difficultés quotidiennes des responsables de Cuma.
Soutiens sous condition
Lionel Philip et Max Doux, respectivement président et directeur de la fédération, ont notamment souligné que « plus les années passent, plus il devient difficile d’obtenir des aides appropriées : l’accent est très fortement mis sur l’environnement, au détriment des chaînes de mécanisation, alors que l’un va difficilement sans l’autre. »
Un point de vue appuyé par Marc Chapolard, président de la Fédération régionale des Cuma de Nouvelle-Aquitaine : « Nous rencontrons prochainement la Région, et nous allons mettre l’accent sur ces aspects, et les retards de paiement dont font l’objet des subventions régionales et européennes dûs à la pénurie de personnels à la Région. Certaines sont versées avec 3 ans de retard ! Ce qui pose souci car la Cuma doit pouvoir prouver qu’elle fait travailler le matériel 5 ans après la réception de la subvention, ce qui peut nous mener à 8 ans. » Des retards qui mettent aussi les responsables de cuma en porte à faux vis-à-vis des banques.
Lionel Philip a également insisté sur la difficulté des cuma, qui se professionnalisent et se voient demander des services complets par leurs adhérents, à recruter et garder des salariés. « Nous avons un partenariat avec le CFA », a-t-il indiqué.
La cuma Aptoca, par la voix de son président Jérôme Jaumont, a détaillé son travail pour recruter et fidéliser l’important volant de saisonniers auquel elle recourt. Ses propos, sur la nécessité de valoriser les produits des efforts des agriculteurs, dans un environnement concurrentiel qui n’applique pas les mêmes contraintes à tous, ont été chaleureusement accueillis par l’assemblée.
Les participants et les partenaires ont rendu un hommage appuyé à Emmanuel Carles, président de la Cuma intercantonale de Seyches, qui a porté le projet de méthaniseur (aujourd’hui en chantier) et qui devrait bénéficier à la fois aux agriculteurs et à la commune, notamment pour l’alimentation des infrastructures en chaleur.
Cuma de Bajamont Pont du Casse : « C’est formidable ce que l’on peut faire, rien qu’en discutant »
Jacques Puysservert a détaillé le travail commun effectué par sa cuma et celle de La Croix Blanche (plus d’infos dans l’édition spécial Lot-et-Garonne d’Entraid), articulé autour de la moisson dans un premier temps. Aujourd’hui les Cuma réfléchissent à investir ensemble dans une épareuse, et le président de Bajamont en est convaincu : « globalement, l’activité de chaque Cuma a augmenté. Notre collaboration devrait continuer à s’amplifier. »
Cuma de Soulaudres, Jérémie Petit, trésorier : « nous avons deux tracteurs pour lesquels l’activité a diminué. Nous faisons appel au service administratif de secrétariat partagé lancé par la fédération cette année pour, notamment recouvrer les impayés ». Un service qui permet d’assurer des relances régulières, a souligné le Directeur Max Doux, le directeur de la fédération, qui travaille aussi avec un cabinet de recouvrement lorsque la situation s’intensifie.
Cuma de Douzains : Philippe Leveillard a exposé comment les adhérents se sont organisés pour appuyer un jeune agriculteur dans l’acquisition d’un ilot de foncier de 17ha. Un travail qui a permis de conforter l’activité de tous, de dynamiser les adhésions et les investissements. « Il est important que les Cuma ouvrent leurs portes et qu’elles aillent voir les jeunes, en priorité non-cumistes. Ce sont eux la relève. »