Il y a quelques années, la cuma de Montlaur avait acquis un premier groupe de fauche de 6 m avec une frontale et une traînée. « Le problème dans nos terrains est que la faucheuse arrière poussait le tracteur dans les pentes » se souvient Frédéric Dominique, vice-président de la cuma. Pour augmenter les débits de chantiers, la cuma passe ensuite au groupe de fauche papillon avec conditionneur et tapis regroupeur.
« Le but était de grouper les andains et gagner du temps avec l’ensileuse. » Mais avec du raygrass en culture principale, le résultat n’était pas toujours au rendez-vous. « Dans de grosses récoltes, regrouper les andains sur 3 m ne permettait pas d’arriver à un taux de MS convenable. On laissait l’andain deux jours pensant qu’il allait sécher, mais suivant les conditions météo, ce n’était pas le cas. Le volume était trop important. Le seul intérêt de regrouper les andains était avec des récoltes plus faibles. » De plus, le développement des méteils a signé l’arrêt de la technique. « Quand on a de la féverole et de la vesce qui passent dans un conditionneur, il ne reste plus que les tiges. »
Retrouver la qualité
Avec des adhérents engagés dans la filière Roquefort, « les demandes sur la qualité du lait sont de plus en plus exigeantes. Pour y répondre, il fallait donc suivre au niveau de la qualité de l’alimentation des troupeaux. » L’idée était de partir sur un groupe de fauche à plat et un andaineur à tapis.
« Nous sommes allés dans le Cantal voir deux cuma qui fonctionnaient comme ça, ce qui a fini par nous convaincre et nous avons investi. » Depuis, la qualité est au rendez-vous et le taux de MS est satisfaisant pour l’ensilage. « Il faut même faire attention, car le séchage du fourrage est parfois très rapide. » L’inconvénient remarqué est que le double passage groupe de fauche et andaineur « peut parfois matraquer les sols fragiles. »
Le passage à la fauche à plat à permit un meilleur séchage du fourrage surtout dans les grosses récoltes de raygrass.
Plus de qualité du fourrage mais un tarif en hausse
L’objectif de ce changement était aussi que les tarifs ne s’envolent pas. « Avec l’ancien groupe de fauche, le tarif en service complet était autour de 47 €/ha. Dans le prévisionnel, le groupe de fauche à plat et l’andaineur à tapis, le tout en service complet, étaient autour de 55 €/ha, soit 8 €/ha en plus. Aujourd’hui, avec la hausse du GNR, on tourne à 35 €/ha pour la fauche et 30 €/ha pour l’andainage, toujours en service complet. »
Ce qui a permis de stabiliser un peu le tarif est l’utilisation de l’andaineur à tapis. Si la fauche concerne une surface de 500 ha, l’andaineur tourne sur 1 000 ha. « Il permet de rassembler les andains de paille pour optimiser les débits de chantiers de la presse. Mais aussi pour le foin. » Pour ces travaux, le service complet n’est pas obligatoire et le tarif de l’andaineur seul est de 11 €/ha.
Après le groupe de fauche avec conditionneur et groupeur, les adhérents de la cuma de Montlaur font le choix du couple groupe de fauche à plat et andaineur à tapis pour retrouver une bonne qualité d’ensilage.
Pourtant, le groupe ne reviendra pas en arrière. « La qualité est au rendez-vous. La limite sera économique. Aujourd’hui, avec le groupe de fauche, nous travaillons sur une surface qui est le minimum. Ensuite, tout dépendra du prix du matériel pour le renouvellement. »
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