Les conditions sont loin d’être optimales cette année pour les déchaumages. Ils avancent lentement selon les ondées et les cultures à implanter après les récoltes. Il n’empêche, les trois déchaumeurs de la cuma d’Aunou-sur-Orne – Sées sont très sollicités. « Nous sommes une vingtaine d’adhérents à utiliser les trois déchaumeurs, explique Hervé Pavard, agriculteur à Neauphesous-Essais dans l’Orne et responsable du matériel de déchaumage à la cuma. Au total, ce sont plus de 3 000 hectares que doivent déchaumer les trois outils. Nous avons donc besoin de matériel robuste. »
RAPPORT QUALITÉ / PRIX
Sur cette question, la cuma plutôt spécialisée en grandes cultures, a choisi de s’équiper il y a quatre ans d’un déchaumeur à disques de la marque Köckerling, et du modèle Rebell. « Nous avions un cover crop auparavant mais les réglages possibles ne nous satisfaisaient pas, explique l’agriculteur. Nous nous sommes donc tournés vers cette marque car l’agent et le stockage des outils se trouve à cinq minutes de notre siège social. Cela facilite les échanges et l’accès aux pièces détachées. » La proximité certes, mais aussi la sécurité puisque le groupe d’agriculteur utilisait déjà auparavant un déchaumeur à dent de la même marque.
Mais essayer le Rebell, c’est aussi l’adopter. « Après une première campagne sur plus de 1 000 ha, de nouveaux adhérents ont voulu l’utiliser l’année suivante, se souvient Hervé Pavard. Si bien, qu’il a dû déchaumer le double de surfaces prévues. Il travaillait six jours sur sept, avec un débit de 25 à 30 ha/jour. » Pour le soulager, la cuma a investi dans le même modèle de déchaumeur : un Rebell de 5,20 mètres semi-porté.
UN CHANGEMENT DE DISQUES EN QUATRE CAMPAGNES
Il n’y a pas eu d’hésitations pour acheter un déchaumeur similaire supplémentaire. « Le Rebell nous avait montré sa robustesse dès la première campagne, avoue Hervé Pavard. Depuis, nous avons changé une fois les disques et pour sa quatrième campagne, nous avons échangé les disques avant avec ceux arrière. » Au total, en quatre campagnes, et 6 200 ha travaillés, les frais d’entretien s‘élèvent à 1 800 euros. Bien sûr cela n’inclus pas les coûts pour le graissage et le nettoyage de l’outil.
Quant à son utilisation, les chauffeurs l’estiment maniable. « Il suffit d’actionner un seul distributeur hydraulique pour relever l’outil lorsque l’on fait demi-tour, fait remarquer Hervé Pavard. Avec un outil de 5,20 mètres c’est assez rare. Grace aux rouleaux en quinquonce, les roues restent propres. » Sur l’un des Rebell de la cuma, les réglages peuvent se faire de manière hydrauliques depuis la cabine. « Un avantage qui peut jouer des tours et altérer le travail du sol en enfonçant trop facilement le déchaumeur », estime-t-il.
IDÉAL POUR LES FAUX-SEMIS
Avec ses 5,2 tonnes, il n’a aucun problème pour s’enfoncer dans le sol même en période sèche comme cette année. Les disques permettent de couper les chaumes et adventices. Ils assurent également le travail du sol et cassent les mottes sur les cinq premiers centimètres. « Le fait de ne pas pouvoir régler l’inclinaison des disques, la profondeur du travail reste homogène, explique le responsable du matériel. Cela permet de réaliser un travail de qualité et facilite la repousse des adventices. On peut facilement semer directement sans labour, après un faux semis. » Pour finaliser, le peigne dépose les mauvaises herbes et chaumes sur le sol pour qu’ils se dessèchent. Si cette année les conditions sont plus difficiles, le débit de chantier reste globalement intéressant en comptant une heure pour déchaumer deux hectares. Le coût d’utilisation de cet outil est estimé par la cuma à 5 €/ha cette année. La consommation de carburant est, quant à elle, évaluée à 6 l/ ha avec un litre supplémentaire à prendre en compte avec les sols secs cette année. « Avec le Rebell 520 semi porté, nous pouvons utiliser une grande gamme de puissance de tracteurs, souligne Hervé Pavard. Nous pouvons aussi bien déchaumer avec un tracteur de 120 chevaux qu’un 160. Seule la vitesse du chantier va varier. » Et de rappeler que plus on va vite, plus l’outil s’use.