Alors que les fêtes de fin d’année représentent traditionnellement 20% du chiffre d’affaires annuel de ces entreprises, les blocages créent de « lourdes pertes pour l’ensemble du secteur agroalimentaire » qui « pourraient s’élever à 13,5 milliards d’euros, concernant avant tout des PME », a indiqué l’Ania dans son communiqué en s’inquiétant de la mise en péril « de la pérennité des entreprises ».
« Désorganisation de la production » débouchant sur du « chômage technique » sur certains sites de fabrication, « désorganisation totale » dans les relations avec la grande distribution (commandes annulées, ruptures d’approvisionnement, etc.), et « gaspillage alimentaire » de produits frais dû à une « saturation des entrepôts », sont les trois principales conséquences du mouvement de protestation national contre les taxes et la vie chère.
Exportations pénalisées
Le secteur est composé de 18.365 entreprises, dont 98% de petites et moyennes entreprises, réalisant 170,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 22% sont réalisés à l’exportation. Il emploie 386.412 salariés en équivalent temps plein.
L’Ania dénonce aussi des conséquences négatives pour l’exportation de certaines denrées alimentaires en raison du « blocage de nombreux ports ».
« Notre secteur est en péril, certaines entreprises ne sont plus en capacité de produire et de livrer. Les conséquences sur le chiffre d’affaires et l’emploi sont irréversibles. Nous demandons aux pouvoirs publics que ces blocages cessent au plus vite et soient de toute urgence qualifiés de force majeure pour limiter l’impact des pénalités logistiques de la part de nos clients distributeurs », déclare Richard Girardot, président de l’association et ancien patron de Nestlé France.
L’agroalimentaire est le deuxième secteur industriel en France, pesant 20% du chiffre d’affaire global de l’industrie manufacturière française.
Le gouvernement n’a pas communiqué de chiffre officiel concernant l’impact du mouvement sur la croissance.