En groupe, ça gaze fort pour les projets biométhane

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En groupe, ça gaze fort pour les projets biométhane

Le Grand Est est la région de France la plus dynamique en nombre de projets de méthanisation.

Deux agriculteurs témoignent de leur enthousiasme concernant le développement de la méthanisation et de la production de biométhane en cuma. Interview.

Sur le secteur lorrain de Pont-à-Mousson où l’injection de biogaz et biométhane se développe, ils sont venus à la réunion organisée conjointement par GRDF, les chambres d’agriculture du 54 et du 57, et la frcuma Grand Est. Avec ou sans cuma ? Voici leur témoignage.

JEAN-PAUL CUNY, PRÉSIDENT DE LA CUMA DES COTES, DANS LA MEUSE

« Je n’ai pas attendu pour être convaincu ! On en parle beaucoup par ici, l’idée fait son chemin, et je pense sincèrement que nous sommes dans un virage à ne pas louper. Mais en tant qu’éleveur à deux doigts de la retraite, je ne suis pas assez solide pour me lancer seul. C’est lourd à gérer financièrement et sur le plan administratif. Les banques risqueraient de ne pas suivre… Bien sûr, les cuma ont un rôle important à jouer.

mathanisation cuma

Jean-Paul Cuny de la cuma des Côtes : « Prendre le train quand il passe ! »

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La nôtre est assez petite avec une moyenne d’âge assez élevée, mais avec le recul dont nous bénéficions aujourd’hui sur la méthanisation, nous avons assez d’informations pour amener beaucoup d’agriculteurs à se saisir du dossier. Il faut réunir assez d’associés et d’argent pour prendre le train quand il passe. C’est pourquoi nous mettrons le sujet à l’ordre du jour de notre prochaine assemblée générale. »

PHILIPPE BERNARD, VICE-TRESORIER DE LA CUMA DE LA SEILLE, EN MEURTHE-ET-MOSELLE

« A titre personnel, je suis convaincu de l’intérêt d’une installation pour les exploitations qui veulent durer. Mon fils vient de retourner visiter une unité de méthanisation tout près, côté Moselle. Leur retour sur investissement était prévu sur 15 ans, ils sont en avance : c’est encourageant !

Dans mon secteur, je ne pense pas que le projet se fera dans le cadre d’une cuma car beaucoup trop restent encore à convaincre du bien-fondé de la démarche. On ne peut pas non plus envisager de nouvelle création dédiée à la méthanisation parce que le maillage territorial est déjà très important en cuma. A 56 ans, je n’ai plus l’énergie de devenir l’initiateur d’un tel projet. C’est pourquoi je suis prêt à rejoindre un collectif en formation. Je l’ai laissé entendre, à l’issue de la réunion, à l’équipe qui animait cet après-midi d’études ».

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Dans les années à venir, la métha pourrait bien emballer les cuma…

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