Les moissonneuses batteuses circulant sur la route entrent dans la catégorie des « convois » car elles dépassent la largeur réglementaire de 2,55 m. Mais deux cas se présentent ensuite.
Groupe A
La machine mesure moins de 3,50 m de large : elle entre dans le groupe A. Elle doit circuler avec 1 ou 2 gyrophares, et ses feux de croisement allumés. Sa vitesse maxi dépend théoriquement de la réception de la machine, 25 ou 40 km/h. Toutefois, le 40 km/h étant impossible en France au delà de 2,55 m de largeur, il y a peu de chances de rencontrer ce cas de figure. Sur les moissonneuses dont le gabarit est à la limite entre le groupe A et le groupe B, un choix judicieux de pneus ou l’adoption de chenilles peut permettre de rester dans la limite des 3,50 m.
Groupe B
La machine mesure plus de 3,50 m de large, mais pas plus de 4,50 m : elle entre dans le groupe B, et des contraintes supplémentaires s’imposent. En plus du gyrophare et des feux de croisement, la machine doit porter deux panneaux « Convoi agricole », à l’avant et à l’arrière. Elle doit également être précédée (sur route normale) ou suivie (si séparation centrale) d’un véhicule d’accompagnement portant lui aussi 1 ou 2 gyrophares et deux panneaux « Convoi agricole » (en pratique souvent un panneau recto-verso), et allumer ses feux de croisement. La qualité réfléchissante de ces panneaux doit être élevée, c’est-à-dire de classe II. La vitesse de la moissonneuses est alors limitée à 25 km/h. Un responsable de convoi, obligatoirement francophone, doit être désigné. Il veille à la sécurité des usagers de la route et du convoi et au respect des dispositions du code de la route et de la réglementation sociale.
Croisement difficile
Si la largeur de la voie ne permet pas un croisement avec facilité d’une voiture et d’un véhicule dont la largeur (chargement compris) dépasse les 2 m et la longueur les 7 m (outil attelé compris), ce dernier doit réduire sa vitesse, s’arrêter ou même se garer. La priorité est donnée au véhicule léger.
Mesurer la largeur
Pour mesurer la largeur, il ne faut pas prendre en compte les marches relevables, les dispositifs d’éclairage, les rétroviseurs, les éléments flexibles saillants d’un système anti-projections, l’inflexion du flanc du pneumatique situé au-dessus du point de contact avec le sol.
Signalisation complémentaire
Pour les convois des groupes A et B, la signalisation doit être complétée par 4 bandes de signalisation, 2 faces à l’avant et 2 faces à l’arrière aux extrémités, ou à défaut, 4 feux d’encombrement, 2 à l’avant et 2 à l’arrière aux extrémités. Ils doivent être allumés la nuit et le jour en cas de mauvaise visibilité. Orienter les rayures des deux panneaux avant ou arrière de sorte qu’elles dessinent un « toit » et non un V. Lors de l’achat d’un matériel neuf, demander qu’il soit équipé de tous les éléments de signalisation nécessaires à la circulation routière. Cela évitera d’avoir à le bricoler ensuite.
D’autres détails sur les convois dans la plaquette de 6 pages « En sécurité sur la route avec mon convoi agricole » diffusée par la Fncuma et la MSA.
Et n’hésitez pas à commander le Guide Réglementation complet sur notre boutique.
Tous nos articles traitant de la moisson 2018 sont à retrouver dans notre dossier spécial en cliquant sur l’image.
Si vous souhaitez recevoir le magazine Entraid, abonnez-vous.