En ce dernier jour de juillet, pour Clément Barnay, agriculteur à Saint Forgeot au nord de la Saône et Loire, c’est jour de fête. La moisson des céréales et la récolte de la paille viennent de s’achever. Elle se sera étalée sur plus d’un mois. « C’était long, entrecoupé d’orages mais ça valait le coup d’attendre », lance-t-il.
Bons rendements
En effet, malgré l’eau tombée régulièrement depuis quelques semaines, les rendements sont là. « Ils sont excellents, bien plus importants que depuis dix ans », raconte-t-il. Une bonne nouvelle qui semble être générale à son secteur. Pour ces agriculteurs qui ont payé au prix cher leurs engrais, sans avoir vendu leur marchandise à des prix aussi élevés, la quantité devait être au rendez-vous pour assurer la prochaine campagne.
Son de cloche tout a fait différent à l’autre bout du département. Une moisson « normale » pour Jean-Marc Auduc, agriculteur à Poisson. « Depuis dix ans, nous vivons des étés anormaux avec des récoltes qui pouvaient aller du simple au double, fait-il remarquer. Cette année, pour une fois, nous avons eu une récolte normale avec des rendements moyens. » Un soulagement de plus depuis que la pluie estivale a fait son retour : ça fera pousser l’herbe des prairies qui commençait à manquer.
Hétérogénéité
Au nord de la Côte d’Or, pour Jérémy Rognon, agriculteur à Pothieres, c’est la catastrophe. La pluie n’est pas arrivée à temps sur son exploitation. « La sécheresse a impacté les rendements de grains, regrette l’agriculteur qui élude le sujet rapidement. Avec nos petites terres peu profondes, on ne pouvait rien espérer d’autre. »
En un rapide tour de plaine en Bourgogne Franche-Comté suffit pour montrer que cette année encore la récolte de céréales est plus qu’hétérogène.
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