185,50€/t le cours du blé tendre (Rendu Rouen) au 9 juin, 163€/t pour l’orge fourragère et 370,75€/t (FOB Moselle) pour le colza: telles sont les cotations relevées début juin. Les prix sont plutôt bien orientés. Mais rien ne présage de l’avenir. Au cours d’une même année, ils peuvent connaître d’importantes variations. En août 2018, le blé tendre était coté à 209€/t. En mai 2019, il était descendu à 170€ (- 39€). L’évolution est plus saisissante encore pour le colza. De 412€/t en janvier, il est tombé deux mois plus tard à 365 (- 47€). «Attention, les cours connaissent généralement une plus grande volatilité juste avant la récolte», prévient Nathan Cordier, responsable de l’analyse de marché chez Agritel, société experte en stratégies des marchés agricoles. «On y verra un peu plus clair d’ici 6 semaines sur le blé», juge-t-il.
Cours volatils
Le Covid-19 accentue l’imprévisibilité à l’échelle mondiale, marquée par des désordres monétaires sur fond de tensions géopolitiques. «On ne connait pas encore précisément quel sera le comportement des pays habituellement acheteurs, tel les pays du Maghreb dont l’économie repose pour partie sur le tourisme ou le pétrole», explique ainsi l’analyste d’Agritel.
D’après les estimations de la FAO, la production mondiale de céréales en 2020 devrait battre le record de l’année précédente de 2,6%. La plus grande partie de la hausse devrait être imputable au maïs et au riz. «En revanche, la production mondiale de blé en 2020 devrait reculer par rapport au bon niveau de l’année dernière, en grande partie sous l’effet d’un probable fléchissement dans l’Union européenne, en Ukraine
