La journée de la mécanisation en Aveyron était dédiée cette année à la traction, et par extension, au recours au salarié en cuma.
L’après-midi, centrée sur des interventions techniques, était précédée par une matinée de témoignages où trois thèmes étaient abordés:
- Comment démarrer un groupe « traction » en cuma?
- La mise en place d’un atelier de service complet « traction + salarié »
- et enfin « Pourquoi adhérer à l’activité tracteur de la cuma? »
Aurélien Majorel et Sébastien Seguin, de la cuma de Buzeins, ont expliqué le fonctionnement du service complet qui combine tracteur et salarié dans leur cuma.
Coût, efficacité, congés mais aussi sécurité en cas d’accident de l’agriculteur: peu de doute sur l’utilité de ce service.
Service complet à la cuma de Buzeins
Pour brosser le tableau rapidement: la cuma aveyronnaise de Buzeins regroupe 46 adhérents. Elle compte dans son parc matériel, notamment, 2 tracteurs (pour un total de 1500h facturées) et un télescopique (1000h).
La cuma a créé un premier emploi salarié en CDI à temps plein dès 2014, rejoint par un apprenti en 2022.
Elle propose à ses adhérents des activités en service complet telles que la fauche, le travail du sol, l’épandage du fumier, le curage des bergeries, le semis…
Mais aussi l’entretien des matériels des adhérents et la mise à disposition des salariés dans le cadre d’un groupement d’employeurs, pour les tâches liées à l’élevage, en complément de main-d’oeuvre, sans matériel.
L’exemple de la fauche avec le salarié
En termes d’organisation, le salarié attelle le soir. Il commence sa journée le lendemain vers 7h, et il va de champ en champ. Il se déplace par zone pour optimiser le temps et le matériel.
« Cette année, la météo était particulièrement compliquée pour la fauche », a expliqué Aurélien Majorel, responsable salarié à la cuma. « Avec le salarié et l’apprenti, les machines ne se sont pas arrêtées, pendant 4 ou 5 jours, elles ont tourné jusqu’à 21h. »
« L’arrivée de l’apprenti permet d’avoir une équipe. Certes, il y a des dérogations aux maxima de temps de travail, mais à deux, cela permet de mieux répartir. On a aussi trois adhérents qui peuvent conduire le groupe de fauche le soir. Après, on récupère en banque de travail sur la facturation », a-t-il précisé, appuyé par son collègue Sébastien Seguin.
La fédération des cuma de l’Aveyron a estimé la différence de coût en hectare fauché entre mise à disposition de matériels seuls (tracteur + faucheuse) et service complet (traction + faucheuse + salarié).
En ventilant les coûts entre les différents postes que sont l’amortissement, l’entretien, la traction et la main-d’œuvre (en cas de service complet), et les autres coûts associés, elle évalue la différence à moins de 5 euros par hectare fauché.

Coûts comparés de l’activité de fauche, entre matériels seuls et matériels
