Un effet modeste pour le déchaumeur
Intuitivement, on considère qu’une grande parcelle est favorable à la productivité. Dans le cas du déchaumage en 4 m, nos données le confirment, mais dans une proportion qui demeure modeste. En effet, le débit de chantier instantané passe de 2,5 ha/h à 3,1 ha/h, entre les chantiers de moins de 5 ha et ceux de 10 ha et plus. Entre ces deux catégories, les déchaumeurs gagnent 1,2 km/h de vitesse de travail. C’est un premier facteur de gain de temps. D’autre part, la distance à parcourir au sein de la parcelle pour chaque hectare déchaumé s’avère un peu plus faible quand la surface à travailler augmente. Elle descend de 3 km/ha dans les petits chantiers à 2,8 km/ha dans les grands.
Du côté de l’outil de semis direct de 4 m, l’analyse des 31 chantiers montre un certain effet surface. Le débit n’atteint pas 1 ha/h dans les plus petits chantiers (2,6 ha en moyenne), alors qu’il dépasse 1,5 ha/h dans les plus gros (10,8 ha). Le semoir traîné arrive également à gagner en vitesse dans les parcelles les plus longues. C’est du moins ce qu’on peut supposer en observant une vitesse moyenne qui passe de 4,6 à 5,3 km/h entre les plus petits et les plus grands des chantiers examinés.
Débit de chantier : la fauche souffre peu du parcellaire
Avec un combiné de fauche de 9 m, il apparaît que la surface du chantier n’a pas d’effet sur le débit au sein des 56 cas étudiés. Certes, il varie de 2,25 à 5,8 ha/h sur l’ensemble des interventions, avec une moyenne générale de 3,75 ha/h. Mais aucune différence liée à la surface n’apparaît. En bonne logique, la vitesse moyenne dans la parcelle ne change pas non plus. Mais pour information, elle va de 3,8 à 9,7 km/h selon le cas. On peut présager que c’est plutôt la forme de l’îlot à faucher, ou l’état de la végétation (rendement, versé ou pas…), qui créent les différences.
En revanche, avec un andaineur double, les enregistrements réalisés montrent un effet significatif. En effet, le débit n’atteint que 3,4 ha/h dans les plus chantiers de moins de 5 ha, contre 4,4 ha/h dans les plus gros (10 à 26 ha). Une différence qui se manifeste également dans la vitesse moyenne mesurée dans le champ, manœuvres comprises : 6,2 km/h dans le premier cas, 7,6 km/h dans le second.
Pas photo pour l’ensileuse
Enfin, en étudiant une suite de 63 chantiers d’ensilage de maïs réalisés avec la même machine, de 850 ch, il s’avère que la surface intervient bien dans le débit mesuré. En effet, dans les petits îlots, 4,7 ha en moyenne, ce dernier se cantonne à 2,8 ha/h, en prenant en compte seulement le temps productif. Au-delà de cette surface, pour les chantiers de 10 à 19,9 ha, le débit en parcelle passe à 3,4 ha/h. Au passage, la vitesse d’avancement moyenne augmente un peu. Dans les chantiers de 20 ha et plus, on gagne encore un cran, avec un débit instantané de 3,75 ha/h.
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