L’agriculture de précision a ses détracteurs. Ces derniers accusent le concept d’être à la recherche d’une optimisation agronomique sans favoriser le modèle agro écologique. L’utilisation de la technologie ne servirait qu’à prolonger une agriculture intensive sans prendre en compte les différents objectifs d’une agriculture faisant sa transition ou mutation écologique. Mais les deux sont-ils incompatibles ?
Différents bénéfices
Moduler les apports d’azote et les ajuster en fonction des besoins des cultures en tenant compte de l’hétérogénéité du sol à l’intérieur des parcelles, des cartes de rendement, de biomasse, de résistivité ou des données recueillies par les stations météo connectées permet par exemple de limiter les excès. La modulation réalisée grâce à la technologie permet d’éviter le surdosage en azote dans des zones qui ne l’auraient pas valorisé. Un premier bénéfice environnemental car c’est certainement de l’azote en moins dans les cours d’eau. Un bénéfice aussi économique en économisant des intrants dans les zones limitantes et en augmentant les rendements dans des zones plus favorables.
Agriculture de précision et agroécologie : un lien naturel
L’agriculture de précision est un outil pour les agriculteurs permettant à la fois la viabilité économique et la préservation de l’environnement. Les règles de plus en plus drastiques au niveau environnemental vont contraindre l’agriculture à adopter la précision. Les traitements phytos sont ainsi en première ligne. Réaliser un repérage avec un drone des zones infestées d’adventices, établir ensuite une carte de préconisation pour traiter uniquement les zones désirées limite aussi l’utilisation des phytos. Le lien entre l’agroécologie et l’agriculture de précision semble à première vue naturel. La pratique de l’agroécologie demande généralement une connaissance pointue du fonctionnement du sol, des cycles biologiques…
