La valorisation des effluents d’élevage à la loupe en Aveyron

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La valorisation des effluents d’élevage à la loupe en Aveyron

Il est important de prendre un peu de temps pour maitriser les réglages afin de profiter de la précision que permettent les nouveaux modèles. (Crédit : Adobe Stock)

Deux journées identiques se sont déroulées sur deux bassins-versants du Viaur, à Vezins pour le Vioulou et à Manhac pour la Nauze. Ces rencontres avaient pour objectifs de prendre connaissance des mesures d’accompagnements proposées dans le cadre du contrat de Rivière. Et de se pencher sur la valorisation des effluents d’élevage.

Dans un contexte d’inflation du prix des engrais azotés, les conseillères du service agronomie de la chambre d’agriculture sont intervenues sur les formes d’engrais utilisées et les valeurs des fumiers et lisiers. De quoi mesurer la richesse présente sous les pieds des animaux ! La journée s’est poursuivie avec une séquence animée par la fdcuma sur les quantités de fumiers apportées, grâce aux pesées d’épandeur. Combien je transporte, quelle dose j’apporte au champ ?

L’enjeu de la valeur du fumier

Les estimations sont très variables. Preuve en est, le petit jeu concours organisé en direct proposait à celui qui trouverait le poids de fumier chargé dans l’épandeur et pesé le matin même, de gagner une analyse gratuite d’un échantillon de fumiers (ou de lisiers). Certains participants ont su apprécier précisément le volume et la densité du chargement pour trouver le bon poids.

Les innovations comme la pesée sont sans doute à réfléchir au vu des enjeux et des valeurs des fumiers. Cet exercice a été également l’occasion de constater les charges par essieu et d’alerter sur les dépassements, sans confondre la charge utile au champ et sur route. Le gonflage des pneumatiques est dans ce cas à considérer, avec des valeurs de pression relevées situées au-delà des indications des manufacturiers.

La qualité de travail de l’épandeur à la loupe

Une deuxième partie pratique s’est déroulée au champ, à l’aide de bacs disposés au sol avant le passage de l’épandeur. Cela a permis d’apprécier la dose épandue et sa répartition. Pour la rencontre du Lévezou, la cuma de Vezins est venue avec son épandeur à table d’épandage. Beaucoup d’agriculteurs ont découvert les avantages de ce dispositif. Nous l’avons testée avec deux types de fumiers (ovin et bovin), les résultats ont surpris à la fois par la grande largeur de travail, la qualité d’émiettement autant que la répartition au sol.

Sur le Ségala, les essais avec l’épandeur à hérissons verticaux ont porté davantage sur l’incidence des réglages (vitesse du tapis et vitesse d’avancement du tracteur) que sur la dose réellement apportée et sur la répartition au sol. On a pu constater qu’une grande vitesse de tapis et d’avancement procure un bon débit de chantier, mais que la qualité de répartition et d’émiettement était bien moins bonne qu’avec des réglages adaptés, vitesses moins élevées du tapis et du tracteur.

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