« Un vote pour Marine Le Pen, c’est un vote en faveur d’une perte de revenu agricole », a expliqué M. Hogan devant quelques journalistes à Bruxelles, préconisant que les agriculteurs français choisissent plutôt Emmanuel Macron. Phil Hogan, qui s’est rendu en France six fois dans les six derniers mois, avait déjà pris position avant le premier tour contre le programme de Marine Le Pen, qui veut transformer la Politique agricole commune (PAC) en « Politique agricole française« .
Le commissaire irlandais a jugé mercredi que les agriculteurs français pourraient subir le même sort que leurs homologues britanniques, fragilisés par le Brexit. Ces derniers « n’ont pas de garantie à l’avenir sur le régime de paiement de base ni sur les filets de sécurité en matière de revenus », a-t-il expliqué. Si la France se retrouvait « isolée » à la suite d’une politique protectionniste, les « opportunités commerciales » viendraient à manquer alors même que le pays est le premier exportateur de produits agricoles dans l’UE, a-t-il poursuivi.
« J’ai mis en garde les agriculteurs en France, que s’ils voulaient se retrouver comme les agriculteurs britanniques ils devraient voter pour Marine Le Pen, mais je ne pense pas que c’est une bonne idée, parce qu’ils perdraient 25.000 euros par ferme », a-t-il précisé.
Les agriculteurs français reçoivent environ 9 milliards d’euros par an au travers de la Politique agricole commune. « D’où viendrait l’argent » si la France devait assumer seule le soutien aux agriculteurs, s’interrogeait le commissaire sur son blog dès la mi-mars.
Pour tout savoir de la présidentielle, direction le dossier de la rédaction en cliquant sur ce lien : Présidentielles 2017 : Le secteur agricole dans tout ça?