[Guide d’achat] Comment choisir sa faneuse ?

Partager sur
Abonnés

[Guide d’achat] Comment choisir sa faneuse ?

Une machine simple et pourtant toutes ne se ressemblent pas.

Le choix d’une faneuse diffère selon qu’on doit traiter des petites coupes de luzerne ou des gros volumes de graminées. Il est également préférable que la largeur s’accorde bien avec le nombre et la largeur des andains.

SOMMAIRE
Le diamètre des toupies fait partie des premiers critères pour choisir une faneuse. La cohérence de ce facteur avec la largeur de fauche mérite également de l’attention. Ensuite, ce matériel simple d’apparence recèle de nombreuses options toujours utiles à étudier.

1 – Choisir une faneuse : petites ou grandes toupies ?

Plus la toupie est petite et plus la hauteur de passage des dents par rapport au sol est homogène, et mieux elle retourne. Elle suit également mieux le sol. En revanche, il lui faut plus d’articulations à largeur égale,  les roues peuvent retenir au sol les brins longs, et elle peut peiner dans un fourrage volumineux. Dans l’autre sens, des grandes toupies, et cela d’autant plus si elles travaillent en position inclinée, risquent de laisser une bande moins bien ramassée à leur jonction. Leurs points forts : une construction de la faneuse plus simple et une plus grande capacité à brasser de gros volumes.

2 – Une largeur cohérente

La largeur de la faneuse se raisonne naturellement en fonction du débit de chantier attendu. Mais il est également important de la réfléchir selon la largeur de fauche. En effet, au premier passage, il est souhaitable de pouvoir passer pile à cheval sur un andain ou juste entre deux. Deux raisons à cela : ne pas rouler sur l’herbe, et attraper intégralement chaque andain. Certains cherchent à ce que l’andain se retrouve pris en sandwich entre deux rotors pour être bien divisé et aéré. Enfin, attention à bien distinguer la largeur hors-tout de la largeur DIN, qui indique une valeur efficace au travail.

3 – Avec ou sans bordure

Pour ne pas projeter d’herbe vers les clôtures ou les haies, les faneuses peuvent bénéficier d’un dispositif de bordure. Il s’agit généralement d’incliner le châssis vers l’intérieur du champ par un dispositif manuel ou hydraulique.

4 – Choisir une faneuse : châssis porté ou semi-porté ?

Pour les largeurs de 8 à 10 m, les constructeurs offrent le choix entre châssis porté et semi-porté. Le premier coûte moins cher et s’avère très maniable. En revanche, il impose un tracteur ayant une bonne capacité de relevage, et peut se révéler haut en position transport. Pour le second, c’est l’inverse pour les quatre critères cités.

5 – Des pneus larges

Les constructeurs placent les roues de jauge au plus près des dents pour un meilleur suivi du sol. Elles sont d’un faible diamètre par manque de place, mais plutôt larges afin de préserver la végétation. Attention, les dimensions de ces pneus demeurent souvent exprimées selon un ancien marquage en pouces, avec trois chiffres : diamètre extérieur X largeur – diamètre de la jante. Autre format rencontré : largeur (mm) X diamètre de la jante (pouces). Vu l’importance d’intervenir dans les bons créneaux météo, l’option roue de secours semble pleinement justifiée dans le cas d’une faneuse.

6 – Choisir sa faneuse avec ou sans réducteur ?

Dans les régions aux nuits à forte hygrométrie, il est intéressant de regrouper le fourrage en fin de journée pour éviter qu’il reprenne de l’humidité. On emploie pour cela une faneuse tournant à régime réduit grâce à un boîtier dédié, qui forme ainsi de petits andains. Par ailleurs, en combinant un boîtier réducteur avec la mise en oblique, on arrive à aérer des andains en les décalant latéralement sans trop brasser le fourrage. Une technique intéressante dans un fourrage fragile à petit rendement, et qui peut sécher sans véritable fanage. Pour le reste, le réglage de l’intensité du travail s’effectue en jouant sur le régime moteur et la vitesse d’avancement. On peut d’ailleurs descendre plus bas que 540 tr/min si le fourrage est fragile. Un repère pour trouver le bon compromis : chaque rotor doit donner 5 coups de fourche à chaque mètre parcouru.

Pour plus d’information, retrouvez aussi cet article sur www.entraid.com :

En résumé

Quels sont les différents types de faneuse ?

Il ne se vend quasiment plus que des faneuses à rotor. Toutefois, on peut citer pour mémoire dans cette catégorie les aérateurs et retourneurs d’andains, qui aident le fourrage à sécher sans le brasser énergiquement.

Quelles sont les principales marques de faneuses ?

Le constructeur français Kuhn est bien représenté sur le marché. Parmi les autres marques, citons en particulier Agram, Claas, Fendt, Krone, Kubota, Kverneland, Massey-Ferguson, New Holland, Pöttinger, Rozmital, Samasz, SIP, Vicon…

Combien coûte une faneuse ?

Le prix d’une faneuse va de 7 300 € pour une machine portée de 5,50 m à 4 toupies, jusqu’à 27 000 € pour un modèle semi-porté de 12 m et 10 toupies (source Barème d’entraide 2022-2023).

Comment régler une faneuse ?

En fourrage fragile, il est possible de réduire le régime de rotation des toupies afin de préserver le fourrage, simplement en diminuant le régime moteur. La hauteur de travail s’ajuste quant à elle de façon à tout ramasser sans toutefois gratter le sol. Une forte inclinaison des toupies retourne mieux les fourrages longs mais tend à laisser un peu d’herbe à la jonction entre deux toupies.

Quelle est la vraie largeur d’une faneuse ?

La largeur maximale se mesure depuis l’extrémité des dents les plus éloignées. Mais il existe aussi une largeur de travail « efficace », dite DIN. Elle est mesurée entre les points où les dents ne décollent pas de plus de 8 cm du sol, la machine étant inclinée de 15°.

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer