Les ensilages vite faits, et plutôt bien faits

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Les ensilages vite faits, et plutôt bien faits

Au printemps 2017, les ensileuses étaient de sortie avant la mi-avril en Bretagne. Les éleveurs ont commencé tôt à constituer les stocks.

D’ordinaire, ils battent leur plein. Cette année, ils toucheraient plutôt à leur fin. Voire, ils ne sont plus qu’un lointain souvenir, selon les régions. Les belles fenêtres météo favorables aux chantiers de printemps, ensilages d’herbe en tête, ont été grandes ouvertes, un peu trop même.

Jusqu’ici, c’était plutôt pas mal. A la faveur de températures plutôt douces et des pluies bénéfiques en mars, la pousse de l’herbe entre le 20 mars et le 20 avril est «très supérieure à la référence pour toutes les régions fourragères», note Agreste, le service statistique du ministère dans une communication d’avril. Elle est même «deux fois supérieure pour 20% d’entre elles.» Ainsi, malgré un hiver peu arrosé, la production cumulée du début de campagne 2017 affiche un très bon niveau un peu partout sur le territoire. Les éleveurs ont surtout eu a gérer une végétation en avance, exemple avec l’ensilage d’herbe en Deux-Sèvres:

Autre exemple dans le sud Manche, où Michel Bernier élève des limousines. Adhérent de cuma, il estime : «nous avons 10 à 15 jours d’avance.» Avant le 1er mai, «presque tous les maïs seront semés», exception faite des quelques-uns qui suivront une culture de méteil ensilée, pratique en développement, observe l’éleveur.

L’avance saisonnière concerne donc aussi la première récolte d’herbe. Sans précipitation pour perturber l’organisation des chantiers, «les conditions sont très bonnes», laissant envisager d’obtenir un fourrage de bonne qualité et qui, surtout, se conservera bien.

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Pousse réalisée entre le 20 mars et le 20 avril par rapport à la pousse de référence à la même période ( ©Agreste – Isop – Météo-France – Inra)

 

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A Vergoncey, dans le sud Manche, Michel Bernier juge que les rendements et la qualité de cette première coupe de l’année ont été plutôt bons.

Une bonne première récolte d’herbe

Chez Michel Bernier et ses voisins, «les rendements ont été corrects», car jusqu’ici, la pousse de l’herbe avait été intéressante. Déjà ça de pris, dira-t-on, car la saison herbagère ne s’engage pas pour autant sous les meilleurs auspices. Sans eau, «on part dans l’inconnu», résume l’éleveur visitant un lot d’allaitantes au pâturage. Dans leur prairie, les repousses sont bien timides après la fauche d’ensilage. Les froids matinaux n’aident en rien, mais c’est surtout le «trop sec» qui inquiète. On ne se rassurera donc pas avec le maïs qui pourrait bien connaître des débuts difficiles, surtout là où les dérobées auront un peu puisé dans la réserve.

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Ces limousines sont arrivées dans une prairie fauchée quelques semaines auparavant. Les repousses y sont déjà plus que timides.

L’analyse d’Agreste confirme les craintes que cet excellent départ précède des complications: «les précipitations hivernales n’ont pas permis un remplissage optimal des nappes phréatiques, en particulier dans le Nord-Ouest. Un épisode gélif s’est également produit à la fin de la deuxième décade d’avril. La suite de la campagne pourrait en subir les conséquences.»

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Michel Bernier et son troupeau attendent donc que les froids matinaux cessent et que le pluviomètre se remplissent.

A noter cette année: des chantiers qui se sont faits tôt, et surtout, vite faits pour certains… La méthode pour un silo réalisé en 2 minutes ? Vivre en accéléré :

Et pour des chantiers vite faits, des solutions plus réelles existent: Pour cela, lire Un combiné de fauche pas ordinaire, en espérant que les pluies annoncées arrivent et avant de passer à la suite, à commencer par la fertilisation.

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