Quatre exploitations se partagent un salarié (et un béret) en cuma

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Quatre exploitations se partagent un salarié (et un béret) en cuma

Julien est salarié du groupement d'employeurs de la cuma. L'intégralité de son temps de travail est répartie sur 4 exploitations adhérentes.

Les salariés de cuma peuvent aujourd’hui travailler à 100% sur les exploitations des adhérents. Témoignage de la cuma d’Ambialet dans le Tarn, qui a testé cette embauche en groupe dès 2016.

Un projet d’embauche à quatre exploitations concrétisé en trois mois. Voici le défi relevé par la cuma d’Ambialet-Villefranche d’Albi, dans le Tarn, où le salarié est employé respectivement à 50%, 20%, 20% et 10% de son temps de travail sur les quatre fermes.

En effet, depuis la loi Travail d’août 2016, les cuma sont des groupements d’employeurs « comme les autres » et les salariés que ces groupements emploient peuvent être mis à disposition sur les exploitations des adhérents sans limitation.

Ces agriculteurs ont embauché un salarié, mis à disposition à 100% sur leurs exploitations.

Florence Durand et Maurice Calmez, respectivement trésorière et président de la cuma d’Ambialet-Villefranche d’Albi, font partie des agriculteurs qui se partagent le travail du salarié embauché par la cuma.

Trésorière de la cuma, Florence Durand témoignait, au côté du président Maurice Calmes, lors de l’assemblée générale de la fdcuma du Tarn en décembre dernier. « Je fais partie du groupement d’employeurs en cuma qui a embauché cet employé. C’est un projet qui s’est monté rapidement : début 2017, des idées ont émergé dans quatre exploitations. Nous avons concrétisé, avec l’aide de l’animatrice « emploi » de la fédération, la mise en place de cette embauche en trois réunions, de janvier à mars 2017. Lors de ces réunions, nous avons synthétisé les besoins de chacun, qui étaient très différents : pour des vacances, un surcroît de travail, l’amélioration des conditions de vie… Nous avons mis en place la procédure avec la concrétisation des besoins, la fiche de poste et l’appel à candidature. On a reçu quelques candidatures et l’embauche a été effective au 1er mai 2017 sur un temps complet. »

« Il n’y a aucun souci, poursuivait-elle, nous avons mis en place une relation entre employeurs basée sur la franchise, quand les choses ne vont pas on le dit tout de suite. »

Moins de stress pour les agriculteurs

Parmi les bénéfices identifiés, Florence Durand cite la diminution du stress au travail pour les agriculteurs, le gain d’efficacité, la possibilité de partir en vacances et la satisfaction d’avoir pérennisé un emploi local.

« Le salarié répond complètement à nos attentes », explique-t-elle. « De manière générale, la crainte qu’affrontent les agriculteurs lorsqu’ils envisagent une embauche c’est de ne pas pouvoir assumer le salaire d’un employé à temps plein. Avec cette embauche en cuma, nous partageons ce risque », concluait-elle.

 

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