L’élection sans candidat: une méthode à valoriser

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L’élection sans candidat: une méthode à valoriser

Les cuma n’ont même plus besoin de candidats pour trouver les bonnes personnes qui les dirigeront. (Crédit: Adobe Stock)

Dès lors qu’un collectif recherche qui parmi ses membres peut prendre en charge une responsabilité vacante, il peut envisager organiser une élection sans candidat. C’est une vraie méthode de travail. Elle est à animer de façon rigoureuse, pour des résultats parfois surprenants. Explications.

Il n’y avait aucun candidat. Pourtant, le collectif a désormais un président, et le bon. L’élection sans candidat est une méthode de travail intéressante lorsqu’un collectif entend faire émerger les bons leaders qui le dirigeront. Le processus conduit à élire une personne désignée pour ses qualités. C’est donc à l’inverse de la prise de fonction par défaut, lorsqu’un membre du groupe fini par lever la main parce que personne d’autre ne le fait.

Ici, la démarche consiste à soutenir et encourager une personne dans la prise de responsabilités. L’élection sans candidat est une méthode d’animation par consentement. Elle engage le collectif dans son ensemble. Car pour être efficace, l’élection sans candidat doit être animée en respectant rigoureusement les différentes étapes. Et à chaque étape, il y a des règles.

La méthode identifie qui est la bonne personne pour chaque mission

Le groupe doit tout d’abord définir l’ensemble des tâches pour lesquelles il recherche un responsable. Ce sont les missions ‘a priori’ qui sont définies collectivement. Cela fixe un cap sur les qualités et compétences recherchées. Par exemple, cette liste peut correspondre aux actions habituelles prises en charge par un président sortant.

Election sans candidat: à l’opposé du«j’y vais parce qu’il n’y a personne pour prendre ce poste»

Ensuite, les participants doivent désigner leur candidats idéaux. Tout au long du processus de désignation, chaque votant explique à l’ensemble du groupe les raisons qui le conduisent à opter pour ce choix qu’il exprime. Faire cela oblige à énoncer les qualités des personnes choisies et à les reconnaitre. Cela rassure et donne de la légitimité à la personne qui sera finalement choisie pour prendre les responsabilités.

Cette dernière quant à elle peut ne pas souhaiter s’engager sur telle ou telle responsabilité. Libre à elle d’enrichir la contradiction en exprimant ses objections. Le groupe échange et s’organise pour décider si, et comment, les objections peuvent être levées. Ainsi certaines des missions identifiées a priori, peuvent être attribuées à d’autres personnes du groupe.

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