Créée à la fin des années 80, la cuma audoise La fount del Prat fédère des céréaliers de père en fils. Malgré une relation de confiance qui dure depuis plus de trois décennies, les adhérents de la cuma ne sont pas pour autant à l’abri de quelques tensions. L’une des raisons principales, la réservation des matériels.
«Lors de notre dernière assemblée générale au cours de laquelle nous avons abordé ce problème de fonctionnement de notre cuma, nous avons décidé de réaliser un DiNA en vue d’apporter des solutions. Notre objectif visait à éviter que de petits problèmes deviennent des handicaps majeurs au bon fonctionnement de notre cuma», explique Guy Molinier, l’un des adhérents de la cuma.
Le 8 mars, lors de la réunion DiNA, un état des lieux a en effet mis en évidence plusieurs dysfonctionnements en matière de gestion des matériels (moissonneuse-batteuse, deux tracteurs, une charrue, un déchaumeur, une épareuse…). «Il n’est pas rare que certains adhérents gardent des matériels plusieurs jours chez eux, ce qui pénalisent ceux qui en auraient besoin. Il devenait urgent de fixer des règles en vue d’éviter de gros problèmes», poursuit Guy Molinier.
Un règlement par matériel est fixé
A l’issue des échanges, plusieurs décisions ont été prises. «Nous avons d’une part décidé d’investir dans le logiciel cum@genda, le logiciel de réservation du matériel en ligne de la Fncuma et, d’autre part, de créer un règlement par matériel précisant un nombre de jours maximum de réservation et leur coût horaire ou à l’hectare d’utilisation», précise Guy Molinier.
Désormais, chaque adhérent devra remplir un planning accessible à tous sur lequel il réservera un outil en se positionnant sur une durée précise. Le DiNA a également été l’occasion de mettre de l’ordre dans un autre dossier : celui de la facturation. Grâce au logiciel, un enregistrement des heures d’utilisation de chaque matériel sera réalisé par les adhérents en vue de systématiser la facturation par la cuma et assurer ainsi une bonne tenue de la comptabilité. «Cela va éviter des retards dans la facturation, comme c’est le cas actuellement», avoue Guy Molinier, tout en soulignant la pertinence de cette réunion DiNA.
DiNA ou « dispositif national d’accompagnement des cuma » Ce dispositif s’accompagne d’une aide au diagnostic de la cuma sur les volets économique, social et environnemental. Sur le terrain, les fédérations apportent un conseil stratégique qui s’appuie sur une analyse globale du fonctionnement et de l’organisation de la cuma dans les domaines suivants : - stratégie du projet coopératif, fonctionnement, gouvernance et responsabilités, implication des adhérents ; - organisation du travail et optimisation des chantiers ; - parc matériel et charges de mécanisation ; - gestion financière de la cuma ; - gestion des ressources humaines au sein de la cuma ; - performances environnementales (nouvelles pratiques culturales, diagnostic des consommations de carburants, maîtrise des pollutions, etc.) ; - projet de hangar, atelier de transformation. Financé à 90% par l’Etat, ce dispositif permet de créditer des jours de conseils selon vos besoins pour approfondir, analyser et vous projeter. Jackye Sicard Pour plus d’informations, contactez votre fédération de proximité pour en bénéficier. |
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