Deux cuma s’unissent pour un taillage propre et net

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Deux cuma s’unissent pour un taillage propre et net

De gauche à droite : Victor Prêt, responsable de l’activité ; Thierry Raffarin, président de la cuma l’Egaille ; Xavier Poublanc, adhérent ; Sébastien Poublanc, président de la cuma du Regain. Tous se disent très satisfaits de l’achat de la débroussailleuse Kuhn équipée d’un lamier à 5 disques de marque Coup’eco.

À l’occasion d’une réunion organisée par la fdcuma cuma pendant la Semaine des cuma à l’automne 2020, les responsables de deux cuma voisines ont esquissé une mise en commun de leurs activités de taillage et débroussaillage. L’obtention d’un PCAE permis de finaliser le projet.

En s’associant, deux cuma gâtinaises ont amélioré leur taillage de haies. La cuma l’Egaille de Pompaire et la cuma du Regain de Beaulieu-sous-Parthenay ont chacune une débroussailleuse à rotor pour l’entretien des nombreuses haies. Celles-ci sont plus ou moins denses et parfois hautes. Mais cet équipement offre un faible débit de chantier et dégrade la végétation. Afin de réaliser une coupe franche assurant une qualité d’entretien optimale, les adhérents ont donc décidé d’acheter une débroussailleuse équipée d’un lamier. Cet outil permettra aussi d’élaguer plus en hauteur qu’avec les débroussailleuses actuelles. Ceci pour permettre aux engins agricoles de plus en plus gros, de circuler.

En dehors du taillage, chacune garde sa débroussailleuse à rotor

En revanche, chaque cuma va conserver ses débroussailleuses à rotor pour broyer les résidus de taille générés par le lamier. La cuma du Regain (5 adhérents intéressés) adhérera à la cuma de l’Egaille pour cette nouvelle activité. Un nouvel adhérent, récemment installé, viendra aussi compléter ce nouveau groupe. L’adhésion au projet de plusieurs exploitations biologiques motive cet investissement. Pour se rassurer et confirmer leur choix, les dix participants au projet de lamier sont allés rencontrer la cuma de la Vallée d’Eclette située sur le canton voisin. Celle-ci utilise déjà un lamier. Les adhérents de cette cuma sont allés proposer leurs conseils aux nouveaux acquéreurs du lamier lors de sa mise en route.

Une subvention pour le projet de taillage

Après une demande de devis, les responsables ont chiffré le coût de l’investissement et le besoin de financement. Le devis retenu s’élève à 40 800 €. La cuma l’Egaille répondant aux conditions d’éligibilité, elle peut demander une subvention PCAE. Le taux d’aide est de 60 % du montant de l’investissement pour cette catégorie de matériel. Thierry Raffarin, président de la cuma l’Egaille, affirme que l’investissement n’aurait pas été possible sans la subvention PCAE. Celle-ci permet au groupe de partir sur un prix facturé d’environ 20 € de l’heure. La collectivité territoriale Nouvelle-Aquitaine finance ces aides dans le cadre de l’opération « investissements dans les exploitations agricoles en cuma ». Elle participe à hauteur de 37 % du montant de l’aide accordée et par les fonds Feader à hauteur de 63 %.

Des règles pour une utilisation sereine

Avec l’aide d’un animateur de la fdcuma, les adhérents ont établi et signé ensemble un règlement spécifique dont voici un résumé :

  • Chaque adhérent peut adapter ses propres scies sur le lamier à couteaux.
  • Le responsable, Victor Prêt, assure l’organisation des chantiers et le suivi de l’entretien et des réparations.
  • La présence de chaque adhérent est obligatoire à la mise en route.
  • Utilisation sur trois jours consécutifs maximum par adhérent.
  • Il faut consulter tous les utilisateurs doivent avant toute décision.
  • Respect des règles d’utilisation. Avant le démarrage chaque adhérent doit vérifier les niveaux, le bon état et la propreté du matériel. Il faut signaler toute anomalie, fuite ou casse au responsable avant utilisation.
  • Obligation d’utiliser le faisceau électrique fourni à chacun.
  • Respecter le régime prise de force de 540 tr/min et attendre l’arrêt du lamier avant d’inverser le sens de rotation.
  • Il faut signaler au responsable et à la commission casse des réparations importantes et des casses. Une facturation spécifique en découlera suivant la décision du conseil d’administration.
  • Des engagements précisés en heures sont signés et seront actualisés tous les trois ans.
  • Entre chaque adhérent, un retour systématique de l’appareil chez le responsable est prévu.

La nouvelle activité de ce bras d’élagage promet un bel avenir car les responsables et les adhérents sont très attentifs pour ne pas aller au-delà des limites de l’outil… Cette activité pourra éventuellement augmenter si les adhérents souhaitent élaguer davantage de bois et de branchages en vue de les déchiqueter. Valorisés en plaquettes, ces branchages ainsi récupérés pourront servir en litière notamment.

La fdcuma en appui des demandes PCAE

Les dossiers de demandes d’aides PCAE spécifiques aux cuma sont établis, remplis et suivis par les animateurs de la fdcuma, jusqu’à la mise en paiement de la subvention. Les animateurs peuvent établir un calcul prévisionnel du montant de la subvention au regard de la faisabilité du projet. Ils sont là aussi pour expliquer les règles et les obligations que vous avez en vous engageant dans une demande de subvention PCAE. N’hésitez pas à contacter la fédération pour plus de renseignements sur les dossiers effectués et ceux à venir.

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