Stéphane Bigot a commencé à biner ses céréales il y a trois ans. Il est responsable du groupe désherbage mécanique de la cuma Botanica (49) dont il a adapté la bineuse 4 rangs à ses besoins. Sur son exploitation, le gaec la Ferme du Grand Tertre, il sème en 3 mètres avec le semoir en ligne, en fermant une descente sur deux. Cela crée ainsi un inter-rang de 28 centimètres. L’agriculteur adapte également un inter-rang derrière les roues de 40 à 45 centimètres. Au final, neuf descentes sont ouvertes sur les 3 mètres de largeur du semoir. La cuma Botanica réfléchit pour installer des roues étroites sur un de ses tracteurs pour le binage. Ainsi, le groupe pourrait proposer un ensemble tracteur-outil adapté et efficace.
250 hectares la première année
Avec la dernière bineuse de la cuma, basée à Longuénée-en-Anjou, Stéphane bine aussi son maïs. Cette acquisition de 2019 avait été décidée pour remplacer un matériel qui n’a pas fait ses preuves dans le groupe. En effet, si la bineuse à étoiles reste un outil très efficace, son réglage est une opération relativement difficile. Cela la rend peu adaptée dans le contexte de cuma.
Pour sa première saison, la nouvelle recrue a été sollicitée par plusieurs adhérents, dont la Ferme du Grand Tertre. Pour autant, si les adhérents bio de la cuma l’ont utilisée sur 50 hectares, ils ne sont pas les seuls. Avec des bons débits de chantier, la bineuse séduit également les agriculteurs en filière conventionnelle cherchant des moyens de réduire leurs IFT (1). De plus, combinée avec le Fertiloc de la cuma, elle permet d’enfouir l’apport d’engrais avec un travail du sol superficiel pour donner un coup de fouet aux maïs.
Outils et adhérents sont complémentaires
Pour Stéphane Bigot, les matériels de désherbage mécanique, dont la bineuse, sont les seuls leviers qu’il peut actionner pour influer sur son rendement final une fois la culture implantée. Il est conscient que leurs fenêtres de passage sont parfois courtes particulièrement
