Des nouvelles technologies qui font bouger l’agriculture

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Des nouvelles technologies qui font bouger l’agriculture

L'utilisation des nouvelles technologies ne coule pas de source. Faire confiance à un robot qui manœuvre en toute autonomie n'est pas évident. (Crédit : Adobe Stock)

L’agriculture est pleinement entrée dans le XXIe siècle au regard des nouvelles technologies désormais mises en œuvre dans les exploitations. Exemple avec les tracteurs robot et les pulvérisateurs high-tech.

Grâce aux nouvelles technologies, le machinisme agricole connaît beaucoup d’évolutions, en termes, notamment, de confort de travail. L’apparition d’un tracteur autonome, présenté lors d’un célèbre comice annuel de Civray, dans le sud de la Vienne, en est l’illustration. Il s’agit du tracteur autonome AgBot 5.115T2, sans cabine et sans chauffeur, doté d’un moteur diesel Deutz 4 temps avec cylindrée de 4,1 l répondant aux nouvelles normes antipollution Stage V. Son moteur de 156 ch atteint un couple maxi de 610 Nm. Un réservoir d’AdBlue de 30 l complète le réservoir de carburant de 350 l.

Verrou réglementaire : un frein aux nouvelles technologies

Au niveau de la transmission, il possède une pompe hydraulique de 85 l/min à 210 bars, 4 distributeurs à double effet, un relevage avant et arrière avec des capacités de levage de 3 et 8 t. Le guidage de l’appareil fonctionne via un GPS RTK, avec une précision de 0 à 2 cm. Le système LiDAR qui analyse l’environnement du robot pour détecter et identifier un obstacle équipe l’AgBot. Il peut effectuer, surtout le déchaumage, le décompactage ainsi que le semis. Le labour est en phase de test. Son autonomie avoisinerait les 20 h avec une consommation de 4 l/h environ et une charge moteur de 70 %.

La loi française interdit aux robots de circuler sur la voie publique et de la traverser, ce qui oblige une présence humaine à 250 m maximum lors du travail aux champs. Un paramétrage s’effectue sur toutes les parcelles de l’exploitation concernée de manière à éviter toutes sorties de trajectoire. En plus du modèle Agbot 5.115T2, deux autres modèles existent :

  • Le modèle 2.55W5 qui se caractérise par un châssis plus long, 4 roues dont 2 motrices, et un moteur de 2,9 l de 75 ch. Plus léger, il est conçu principalement pour le désherbage mécanique.
  • L’AgBot 2.055W3, un robot sur 3 roues, avec un gabarit plus petit. Le précédent robot a une largeur d’environ 1,60 m au plus court, tandis que ce modèle-ci présente un gabarit d’à peine 1,4 m de largeur. Utilisé dans les zones viticoles, il est très pratique pour du déchaumage ou du désherbage mécanique entre les rangs.

Un robot à la manœuvre

Le modèle présenté au comice offre des gabarits allant de 1,80 m à 3,20 m de large selon les types de chenilles, qui vont de 300 à 910 mm. L’engin totalise une longueur avec attelage avant de 3,560 m, pour une hauteur max de 1,80 m et un poids de 7,8 t. Les robots tels que l’Agbot présentent quelques avantages : ergonomie, sécurité, confort et surtout gain de temps précieux. Mais aussi quelques inconvénients : en premier lieu, la difficulté à faire confiance à un robot qui manœuvre en toute autonomie. En second lieu : son prix. Pour la gamme de 156 ch à chenilles, il faudra débourser environ 240 000 € avec plusieurs options. Pour les autres gammes W3 et W4, le prix avoisinera les 150 000 €.

La présentation de nouveaux pulvérisateurs de la marque Horsch, qui s’est tenue fin septembre au lycée agricole de Venours, à Rouillé, traduit également l’élan de modernité dans le machinisme agricole. 

Nouvelles technologies : présentation des innovations

La journée, qui s’est déroulée avec le soutien de la société Agro-Services (17), a réuni deux pulvérisateurs Horsch : un porté, le Leeb 1.8 CS ainsi que l’automoteur Leeb 6300. Celui-ci présente quelques caractéristiques marquantes. Reprise des modèles de moissonneuses-batteuses Claas, la cabine offre une vue panoramique à 240°. Les commandes sont intuitives. Les fonctions liées à l’avancement et à la gestion de la pulvérisation se trouvent sur la poignée de l’accoudoir. Cette interface communique avec le terminal par Isobus. Un indicateur numérique renseigne sur la qualité de la pulvérisation dans la parcelle (débit-pression, ainsi que le débit l/min en instantané).

Sur l’écran, on retrouve aussi l’état de dépliage de l’appareil. Quand les rampes sont de couleur jaune, l’appareil est en phase de dépliage. Lorsqu’elles passent au vert, cela signifie qu’il est totalement déplié et qu’il est prêt à pulvériser. Ces étapes se font avec un seul bouton via la poignée de commande de l’accoudoir. Le Leeb 6.300 est équipé d’un terminal Trimble GFX 750 pour la coupure automatique des tronçons. Le châssis se compose d’une poutre centrale avec les deux essieux dessus. Le moteur FPT (Iveco) de 8,7 l développant 300 ch, se trouve à l’avant du châssis. La cuve de 6 000 l, quant à elle, est à l’arrière de l’appareil. L’intérêt de cette configuration ? Un patinage de 0 % et une bonne adhérence. Côté entraînement, l’automoteur possède deux pompes : une pompe centrifuge principale et une pompe à piston membrane au cas où la centrifuge ne s’amorce pas.

Les nouvelles technologies au service du chauffeur

Autre innovation : une lance de lavage extérieure accrochée sur le garde-boue arrière est à portée de main. Sur les autres pulvérisateurs, la lance de lavage est plus souvent accrochée au niveau de la rampe en hauteur. Les réservoirs à carburant et l’AdBlue sont positionnés sous la trappe de rangement des bidons et à l’abri grâce aux capots de fermeture. Enfin, la rampe malgré sa largeur de 36 m, parvient à garder la stabilité. Le chauffeur peut en conséquence pulvériser jusqu’à une vitesse de 25 km/h. La rampe reste stable et elle s’adapte au stade de la culture et aux obstacles que l’automoteur rencontre, ainsi qu’aux pentes et dévers. Celle-ci reste toujours à la bonne hauteur de traitement. À noter : tous les pulvérisateurs Horsch sont en circulation continue.

Le modèle porté Leeb 1.8 CS est adapté plutôt à des exploitations de taille moyenne, tout en gardant un bon niveau de performances. Avec sa cuve de 1 400 à 2 200 l, il embarque les mêmes technologies que l’automoteur. Principale innovation sur ce modèle : l’entraînement de pompe ne se fait plus par prise de force mais par hydraulique, ce qui facilite l’attelage des flexibles. En complément, un attelage rapide opéré par chape-triangle est prévu. Un bon point pour gagner en simplicité d’attelage et en sécurité.

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