Des atouts et des limites au compostage

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Des atouts et des limites au compostage

Le 14 septembre dernier dans le Cher, Marc Floquet, le président de la cuma des Godets, a présenté son nouveau retourneur d’andains Ménart de 4,50 m, acheté en 2023.

Lors d’une journée cuma dans le Cher, le 14 septembre, consacrée à la gestion des matières organiques et en particulier aux effluents d’élevage, les avantages du compostage et ses contraintes ont été rappelés.

Comme de nombreuses techniques culturales, le compostage présente des avantages et des limites. La chambre d’agriculture du Cher, en lien avec la Fdgeda, les a synthétisés le 14 septembre dernier.

Les avantages du compostage…

D’abord, c’est un produit homogène avec l’hydrolyse des pailles, en comparaison d’un fumier brut. L’émiettement est meilleur lors de l’épandage. C’est aussi un produit « hygiénisé ». Les virus, bactéries, parasites et graines d’adventices deviennent en effet inopérantes dès l’instant où la température dans le tas atteint 55 °C pendant 15 jours au minimum. Le compost a en outre l’avantage aussi d’être désodorisé. C’est appréciable quand il est épandu près d’habitations ou sur pâture.

D’autre part, il y a moins de tonnages à épandre. C’est appréciable, notamment lorsque les parcelles sont éloignées.

Enfin, le compost est considéré comme de la matière organique « évoluée ». Son coefficient d’humification s’élève à 50 %, contre 20 % pour du fumier frais.

… et ses limites

Le compostage du fumier va générer des pertes d’azote plus ou moins importantes, de l’ordre de 20 à 40 %.

D’autre part, l’azote du compost sera peu disponible immédiatement.

Enfin, compte tenu de sa plus forte concentration, son épandage à raison de 8 à 10 t/ha, nécessitera un épandeur adapté.

Conseils pour limiter les pertes

Il est conseillé d’avoir un fumier suffisamment pailleux et humide. À cet effet, il est possible de mélanger différents types de fumiers. Il est recommandé aussi de confectionner des tas de 1,50 m de haut pour assurer une bonne fermentation aérobie. Le premier retournement doit idéalement être effectué 15 à 20 jours avant l’épandage afin de limiter les pertes d’azote, de carbone et de potasse. Et le second retournement, 7 jours après le premier.

Épandage : 7 à 10 jours après le second retournement

En épandant le compost, 7 jours après le second retournement, on pourra espérer à la fois :

  • Hygiéniser le produit.
  • Limiter les pertes d’éléments minéraux et conserver l’effet fertilisant.
  • Stimuler les micro-organismes du sol.

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