C’est à Jalogny, à la ferme expérimentale de la chambre d’agriculture, que se tenait cette année le rendez-vous annuel des cuma de Saône-et-Loire. Après la présentation des comptes et un rappel des opérations menées au niveau national et régional, l’heure était au bilan de l’activité des cuma dans le département.
PCAE et DiNA cuma pour donner un nouveau souffle
Au total, 237cuma ont cotisé en Saône-et-Loire en 2017, un chiffre légèrement en recul qui s’explique par la dissolution de trois petites cuma. A l’inverse, une cuma viticole a été créée: la cuma Vitamine.
La fédération observe sur 2016, une légère baisse du chiffre d’affaires des cuma, qui s’établit à 8.775k€ (-1,5% par rapport à 2015). Côté investissements, le niveau se stabilise après la chute significative entre 2014 et 2015 (-40%).
L’équipe de l’antenne 71 reste cependant optimiste pour 2017: le Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles (PCAE) et les DiNA cuma devraient apporter un nouveau souffle. En Saône-et-Loire, 6 DiNA cuma ont été lancés (projets bâtiment, problématique liée au renouvellement des générations, emploi salarié) et 30dossiers PCAE ont été retenus pour plus de 50matériels.
L’assemblée générale de l’antenne 71 s’est terminée par la nomination des représentants des cuma de Saône-et-Loire à l’assemblée plénière des cuma de Bourgogne.
Les cuma, c’est aussi de la convivialité. Un des points d’orgue de la journée a été le déjeuner qui s’est conclu par un gâteau en l’honneur de Françoise Delay. Cette dernière, après 42années consacrées au service des cuma, a fait valoir ses droits à la retraite.
La collecte de données: comment et pourquoi faire?
L’après-midi a été consacrée aux nouvelles technologies utiles aux cuma et a permis de démystifier la collecte de données et leur traitement. Le boîtier Karnott a été mis à l’honneur avec une présentation de son fonctionnement et des données qu’il collecte. En quelques mots, rappelons que ce boîtier connecté est destiné à une meilleure traçabilité de l’utilisation des outils (mesure du temps d’utilisation, des surfaces travaillées, etc.). Toutes les données sont ensuite consultables sur le site de Karnott et peuvent être exportées.
La firme a profité de cette journée pour annoncer une nouveauté sur son site: une page « administration » qui permet désormais aux cuma de créer directement les comptes des différents adhérents. Auparavant, il fallait envoyer les informations à Karnott qui se chargeait de créer les profils.
La présentation a été complétée par le témoignage de la cuma Compost 71 qui a testé cette solution. Même s’il reste quelques points d’amélioration, la satisfaction est globalement au rendez-vous, avec une simplification du suivi des chantiers et de la facturation. « Ce n’est pas du flicage, l’objectif est de mieux gérer les données », a précisé Thierry Lacroix, président de la cuma Compost 71. Une solution technique qui pourrait devenir incontournable à l’avenir, avec l’augmentation du nombre d’adhérents, et qui pourrait amener la cuma Compost 71 à facturer des frais de gestion aux adhérents ne voulant pas passer à Karnott (piste envisagée).
Un temps de débat a ensuite permis aux cuma de Saône-et-Loire présentes de lever leurs inquiétudes et questions sur le rechargement du boîtier Karnott, son prix et la sécurisation des données.
Objectif 0 carnet papier
Collecter des données, c’est bien. Les valoriser ensuite, c’est mieux. La seconde partie de l’après-midi a été consacrée à la présentation de MyCuma par la Fncuma et plus particulièrement des services en ligne « Planning » (gestion de réservation des matériels), « Travaux » (saisie des bons de travaux) et « Temps » (gestion du temps de travail des salariés). Dans les trois cas, l’objectif est de faire gagner du temps aux cuma et de supprimer les carnets papier.
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