Cuma Sud Gâtine : s’unir pour envisager l’avenir avec sérénité

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Cuma Sud Gâtine : s’unir pour envisager l’avenir avec sérénité

De gauche à droite, Julien Arcourt, trésorier, Charles Moreau, résident, et Damien Fazilleau, vice-président de la nouvelle cuma Sud Gâtine, issue de la fusion des cuma des Naides et de la Liguaire.

Le 14 juin 2019, les cuma les Naides de Verruyes et la Liguaire de Saint-George-de-Noisné ont fusionné pour donner naissance à la cuma Sud Gâtine. Un pari sur l’avenir qui semble aujourd’hui réussi.

Deux cuma voisines, implantées en Gâtine, suivent des chemins similaires. Elles naissent à peu près à la même époque. Les Naides de Verruyes se créée à la fin des années 70  et La Liguaire de Saint-Georges-de-Noisné au début des années 80. Puis, elles se dotent, chacune de leur côté, d’un hangar atelier, de salariés, de matériels de récolte et de tracteurs. Enfin, plusieurs dizaines d’années plus tard, en 2019, elles décident de fusionner pour donner naissance à la cuma Sud Gâtine.

Apprendre à se connaître

Au fil du temps, elles développent des partenariats. Historiquement chacune disposait d’une activité ensileuse et tracteurs. Au cours des années 2010, les activités ensilage fusionnent en regroupant les ensileuses à la cuma Les Naides et les tracteurs à la cuma La Liguaire. Ces rapprochements d’activités ont permis aux deux cuma, à leurs adhérents et à leurs salariés, d’apprendre à se connaître et à travailler ensemble. De nombreux adhérents étant communs aux deux cuma, les AG ont été convoqués le même jour à des créneaux horaires différents. Ce qui a permis à chacun de mieux appréhender le fonctionnement de l’autre. Alors qu’aucune des deux cuma n’était en péril imminent, mais consciente de l’érosion du nombre d’adhérents de part et d’autre, la fusion est apparue comme une opportunité à saisir pour préparer l’avenir.

Pour Charles Moreau, actuel président de Sud Gâtine, ces étapes, étaient indispensables pour rendre acceptable la fusion par les adhérents. « Sans ces partenariats et cette imbrication de nos activités il y aurait eu des réticences. Le fait d’avoir rebaptisé la nouvelle cuma a également été un bon choix. » La volonté des deux CA était de préserver les groupes matériels existants. Les deux hangars ateliers distants de 7 km ont été maintenus pour garder une proximité avec les adhérents. 2022 a vu se mettre en place la fusion des activités bennes « historiques ». Les bases de facturation étant différentes, il a fallu trouver une solution pour lever les freins. L’objectif a été atteint, l’activité benne a fusionné. C’est la première depuis la fusion des deux cuma.

Structurer l’organisation de la cuma Sud Gâtine

« Lors de la fusion, la fdcuma nous a accompagnés dans la définition de notre projet commun. Nous avons entre autres, travaillé sur le ‘‘Qui fait quoi dans la cuma ?’’ Nous avons passé en revue les différentes tâches à accomplir pour assurer le bon fonctionnement de la cuma, et identifié le rôle et les missions de chacun. À cette occasion, deux responsables salariés ont été désignés. »

Alors que Charles était pressenti pour reprendre la présidence en 2021, il n’était pas question pour lui (qui, comme beaucoup d’autres, a déjà un agenda bien rempli) de devoir tout assumer. C’était la condition pour qu’il soit président. Après un an de fonctionnement, le bilan est satisfaisant. Le ‘‘Qui fait quoi dans la cuma’’ semble avoir porté ses fruits, puisque chacun joue pleinement son rôle. Aussi bien les administrateurs que les responsables matériels.

90 exploitations adhérentes

En 2021, la cuma a réalisé un chiffre d’affaires de 506 000 €. Avec 100 matériels au bilan, elle propose ensilage, moisson, fauche, combiné presse-enrubanneuse, enrubanneuses, presse balles cubiques, plateaux à fourrage, bennes, bétaillères, semis, épandage engrais et fumier, travail du sol, entretien de l’espace, tracteurs, mini-pelle… Elle emploie trois salariés (2,5 ETP) dédiés à la cuma pour la conduite et l’entretien du parc matériel de la cuma et des adhérents, et l’équivalent d’un mi-temps au sein de l’activité groupement d’employeurs porté par la cuma. Ce salarié qui intervient dans trois exploitations, est polyvalent (soins des animaux, travaux d’entretien des bâtiments, conduite…). La cuma prépare l’avenir puisqu’elle a recruté cette année un jeune salarié avec des compétences en mécanique, pour anticiper le départ en retraite de l’un des salariés

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