Le gaec de la Cour Loriot, spécialisé en élevage de race Salers représente une part importante de l’activité de la cuma des Salers, située à Cricqueville-en-Auge, dans le Calvados. L’un des trois associés, Anthony Bayet, en est président ainsi que salarié, 300 h/an, principalement pour assurer l’entretien du matériel. En outre, le gaec loue une partie de ses bâtiments pour abriter le matériel commun : un groupe de fauche (8,50 m), une faucheuse frontale de 3 m, un round-baller, une enrubanneuse, deux épandeurs, une herse de prairie, une herse étrille, une herse rotative, un décompacteur, un semoir (en intercuma), une benne et des plateaux. La cuma partage aussi deux tracteurs Fendt 516 de 160 ch, dont un attelé presque à l’année sur le matériel d’entretien des haies et prairies (épareuse, lamier, broyeur), ainsi qu’un télescopique.
Plus pratique et maniable
« Nous avons investi dans un premier chargeur télescopique en 2019, indique Anthony Bayet. Pour la manutention, c’est plus pratique et maniable qu’un tracteur équipé d’une fourche. Le débit de chantier est meilleur. Toutefois, ce matériel est trop coûteux pour un investissement individuel, et même pour un investissement en cuma. Nous avons donc décidé de le revendre et de saisir l’appel d’offres de Camacuma en 2020. »
La cuma s’est ainsi engagée dans un contrat de location de cinq ans incluant l’assurance, les pneumatiques, l’entretien et la visite semestrielle de sécurité, pour un modèle Bobcat 38.70 d’une capacité de 3,8 tonnes et une hauteur de levage de 7 m. Le tarif est de 14,50 €/h pour un engagement annuel de 850 h. La cuma le facture au même tarif que les tracteurs (20 €/h, GNR non compris) pour absorber le surcoût lié à la difficulté de revente du premier télescopique, conservé une année supplémentaire.
En tant qu’utilisateur principal, le gaec de la Cour Loriot héberge l’outil et l’utilise tous les jours de 7h30 à 9h. Le reste du temps, il peut être réservé en ligne par les autres adhérents. « Ce partage fonctionne, souligne Anthony Bayet. Je m’adapte quand un adhérent en a besoin deux jours de suite, par exemple. »
Recruter un salarié à la cuma des Salers
Le gaec est aussi le premier usager du tracteur attelé à l’épareuse (400 h sur les 600 à 700 h annuelles). Cela explique qu’Anthony Bayet en soit le chauffeur attitré et réalise la prestation complète pour la plupart des adhérents. Le second tracteur est arrivé en 2020 pour couvrir les besoins importants d’un autre adhérent. Du 15 mars au 15 juillet, où l’entretien des haies est interdit, les deux tracteurs se consacrent aux travaux des champs.
La cuma des Salers ayant bien grandi ces dernières années, à la fois au niveau du parc matériel et des adhérents, elle réalise actuellement un diagnostic Dinacuma afin de tout remettre à plat et d’analyser ses besoins. « Les adhérents ont surtout besoin de main-d’œuvre, constate Anthony Bayet. Notre projet est de recruter un salarié pour développer les prestations avec chauffeur. Nous avons modifié notre système de facturation pour faire deux acomptes par an, puis le solde au 31 décembre. Nous avons ainsi une trésorerie constante, nécessaire pour avoir un salarié. »
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