Responsable de cuma : reprendre le flambeau et rallumer la flamme

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Responsable de cuma : reprendre le flambeau et rallumer la flamme

Cédric Mette préside la cuma de Percy qui vient d’acquérir un retourneur d’andains. Cet outil facilite le séchage de l’herbe coupée avec les groupes 9 m des ETA.

Bien que modeste, la cuma de Percy apporte de précieux services aux 15 adhérents de son secteur. Sous l’impulsion d’un nouveau président, elle trouve des solutions pour assurer son avenir.

Dans la famille Mette, le partage du matériel en coopérative est une tradition que Cédric prolonge en devenant le nouveau responsable de la cuma de Percy. Le Gaec Mette, à Souleuvre-en-Bocage (Calvados) a d’ailleurs recours aux outils de deux cuma locales : celle de Percy et celle des 3M. Membre du Gaec auprès de ses parents et son frère, Cédric Mette est aussi, depuis septembre 2021, le président de la cuma de Percy.

Une transition naturelle

« Mon prédécesseur, qui est resté président pendant trente-cinq ans, prenait sa retraite, indique-t-il. On s’entendait bien. J’étais déjà dans le bureau et je faisais pas mal de choses avec lui. La transition s’est faite naturellement, d’autant plus que les candidats ne se bousculaient pas. »

Engagé auparavant auprès du syndicat Jeunes Agriculteurs, Cédric Mette a l’habitude d’intégrer dans son emploi du temps des responsabilités professionnelles. « La cuma de Percy ne compte qu’une quinzaine d’adhérents, mais beaucoup d’entre nous y tiennent car nous sommes vraiment regroupés dans un rayon de quelques kilomètres donc cela a un réel intérêt. »

La cuma des 3M se présente comme un bon complément pour son Gaec. Celle-ci est issue de la fusion de trois cuma et compte une cinquantaine d’adhérents. Elle possède aussi davantage d’outils.

Prospecter de nouveaux adhérents

Une tonne à lisier, un épandeur à fumier, une faucheuse, un andaineur, ainsi qu’une débroussailleuse, une balayeuse et une herse de prairie, constituent le parc de la cuma de Percy qui vient de lancer deux nouvelles activités en investissant dans un retourneur d’andains et dans un round-baller. En parallèle, elle renouvelait la tonne à lisier, avec une rampe à pendillards. Ces trois outils ont fait l’objet de subventions du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE). L’acquisition d’un plateau à paille est désormais en projet.

« Le coût du matériel est de plus en plus élevé, donc ce n’est pas évident d’être compétitif dans les petites cuma, reconnaît Cédric Mette. Pour la nouvelle tonne, j’ai prospecté et trouvé trois nouveaux adhérents qui compensent les départs en retraite. En revanche, pour un nouvel épandeur, nous ne sommes plus assez nombreux pour obtenir des tarifs plus intéressants que ceux d’un ETA. Une réflexion est donc en cours avec une cuma voisine où les adhérents ne sont pas non plus assez nombreux pour acquérir un deuxième épandeur. »

Vers un fonctionnement plus participatif à la cuma de Percy

Le nouveau président ne veut pas voir disparaître sa cuma. Mieux, il souhaite aussi la redynamiser.

« À l’occasion de notre dossier de demande d’aides du PCAE, nous avons démarré une formation DiNA cuma de deux jours avec un animateur de la fédération des cuma, car cela nous apportait des points, explique-t-il. La première journée regroupait les cinq membres du bureau et la seconde est ouverte à tous les adhérents. Notre objectif est d’aller vers un fonctionnement plus participatif où tout ne repose pas sur le président. Nous voulons tout remettre à plat. Notamment le règlement intérieur où tout doit être écrit quant à l’entretien du matériel utilisé notamment. Nous devons aussi être stricts à propos de l’engagement des adhérents qui doivent payer les surfaces annoncées. »

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