Le constat est positif chez les viticulteurs qui sèment des couverts végétaux

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Le constat est positif chez les viticulteurs qui sèment des couverts végétaux

La journée technique viticole à Cléré-sur-Layon réunissait plusieurs semoirs de couverts végétaux. Ici le Maschio Gaspardo.

Le 24 octobre, à Cléré-sur-Layon, une demi-journée technique faisait le point sur les couverts végétaux dans la vigne. En amont de la démonstration de matériels, l’ATV 49 mettait en avant les intérêts de la pratique.

La question des couverts végétaux se pose en viticulture pour la gestion de l’enherbement de l’inter-rang. Ces couverts se gèrent, d’une part, en fonction des ressources techniques et matérielles dont le viticulteur dispose, d’autre part selon leur objectif déterminé pour la parcelle. Car au-delà de ce grand principe, une réunion technique fin octobre rappelait que la couverture d’inter-rang présente de multiples intérêts agronomiques.

Couverts végétaux en viticulture : adéquation entre objectif et ressources des viticulteurs

Ainsi, dans une vigne peu vigoureuse, le viticulteur pourra prioriser l’objectif d’augmenter la fertilité du sol. Cette situation privilégie le choix d’un couvert annuel type engrais vert avec dominante de légumineuses. « Si à l’inverse votre vigne est vigoureuse, l’objectif du couvert végétal se concentre sur l’effet de concurrence. On privilégiera plutôt un couvert permanent avec enherbement naturel », explique Guillaume Gastaldi, conseiller de l’ATV49, intervenant sur l’atelier technique.

Présentation du sujet des couverts en vigne et de leurs intérêts.

La pluie s’est invitée à la démonstration du 26 octobre et les semoirs n’ont pas pu entrer dans la parcelle. Les échanges techniques ont néanmoins été riches.

Le couvert végétal, une façon de réduire les charges liées aux intrants

La présentation dispense ainsi plusieurs conseils pour l’implantation et la destruction des couverts. Une vingtaine de viticulteurs y assiste, avec intérêt. En effet, très peu d’entre eux réalisent des couverts végétaux. Le principal frein de cette pratique est que l’implantation des couverts se réalise au même moment que les vendanges. Néanmoins, pour ceux qui en sèment, le constat est très positif notamment en ce qui concerne l’apport en azote par les légumineuses. Certains n’observent pas de différence entre une parcelle avec fertilisation azotée habituelle et une autre où un apport réduit de 30 % est complété par l’implantation de féverole.

La dégradation des conditions météorologiques a réduit la démonstration prévue à une présentation approfondie des différents types de semoirs. Néanmoins, les échanges avec les concessionnaires et constructeurs présents ont approfondi les aspects techniques, abordant l’intérêt d’avoir plusieurs trémies pour semer des graines de tailles différentes, de pouvoir régler la pression de l’élément semeur ou encore de pouvoir semer les graines à différentes profondeurs… Les présentations mettaient également en avant l’avantage du semis direct par rapport au combiné pour les couverts végétaux viticoles. Ce type de semoirs permet de plus d’implanter un nouveau couvert dans le précédent ou ses résidus (mulch, couvert séché, etc.).

Investir collectivement pour adopter les couverts végétaux en viticulture

De ce fait l’outil de semis direct sera par exemple à privilégier par le viticulteur qui souhaite garder des sols couverts toute l’année. Avec la présence de la cuma du Haut Layon (basée sur la commune), les échanges se sont aussi portés sur l’investissement en collectif. Depuis 2018 et son investissement de 11 830 € pour cet outil, la cuma locale propose à ses adhérents un semoir GIL, pour un coût de 9 €/ha. Les cinq utilisateurs sont engagés sur la totalité de leur surface viticole, soit plus de 140 ha.

« Personnellement, je l’utilise pour la préparation des parcelles à planter et pas encore pour l’inter-rang », explique Nicolas Tamboise, président de la coopérative. « Nous avons fait le choix d’un tarif fixe, que nous ayons semé ou non. » En outre, la cuma du Haut Layon dispose de la traction adaptée à l’outil d’environ une tonne : « On peut utiliser notre propre tracteur mais on s’est rendus compte qu’il valait mieux prendre celui de la cuma », témoigne encore le président.

Le 24 octobre au Château de Brossay (Cléré-sur-Layon), l’Association technique viticole 49 (ATV 49), l’Union des cuma et le Syndicat de bassin versant Layon Aubance Louet souhaitaient communiquer à propos de l’intérêt des couverts. Sur le plan agronomique, cette pratique favorise notamment :

  • le maintien de l’humidité du sol,
  • la fertilité du sol, en apportant azote et matière organique,
  • la structure du sol (protection contre l’érosion, effet de décompaction),
  • l’infiltration de l’air et de l’eau.
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