3 questions à se poser pour choisir son semoir monograine

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3 questions à se poser pour choisir son semoir monograine

Prix, surface et disponibilité sont des éléments à anticiper pour bien choisir son semoir monograine. (Crédit: Kuhn)

Le choix du semoir se détermine en fonction de l’objectif de prix de revient et des surfaces à semer dans les temps impartis. Eléments de réflexion.

«En moyenne, le coût d’un semoir monograine 6 rangs s’affiche à 4.163€ pour une version de base et 5.020€/rang en version avec option», observent les conseillers du réseau cuma du Grand Est. D’ailleurs, ces derniers pointent du doigt l’augmentation faramineuse des prix des semoirs entre 2013 et 2020. Une hausse évaluée à 13% pour les semoirs de base et 19% pour les semoirs avec options. Ainsi, compte tenu de cette inflation, il faut bien étayer le raisonnement économique pour choisir son semoir monograine. Notamment le coût d’utilisation du semoir.

Choisir son semoir monograine en 3 questions

En outre, le but est de bénéficier d’un coût/ha satisfaisant et d’une bonne qualité de semis, en répondant à trois questions.

1 / Quel est l’objectif de prix?

En ayant connaissance des tarifs pratiqués par des prestataires locaux ou dans le réseau cuma, on peut cibler un objectif de prix à l’hectare en lien avec la qualité du semis attendue. Par exemple, un coût prévisionnel du semoir monograine à 40€/ha, risque d’être rédhibitoire pour une majorité d’agriculteurs!

2 / Quelles sont les surfaces à semer?

Il est nécessaire de connaître les surfaces potentielles. En tablant éventuellement sur la possibilité de semer des cultures différentes (colza, tournesol, soja, sorgho, betteraves) avec le même appareil, on peut diluer le coût d’acquisition sur davantage d’hectares. Ainsi, en fonction des surfaces, un groupe pourra par exemple opter pour un seul semoir polyvalent 6 rangs ou plus, ou deux semoirs de 4 rangs spécialisés par cultures.

3 / Quelles sont les plages d’intervention?

Pour atténuer les risques de retard de semis liés aux conditions météo, il est pertinent d’évaluer la période disponible pour semer. Notamment au printemps, où le semoir monograine est davantage sollicité. En maïs par exemple, la période d’implantation va de la mi-mars et jusqu’à la fin mai selon la précocité de la variété, dès que la température du sol est supérieure à 10°C, indique le GNIS.

Choisir le gabarit et le modèle

D’autres critères de choix du semoir monograine s’ajoutent en fonction des usages des exploitations. Par exemples: combinaison avec une herse rotative, fertilisation localisée, cohérence avec la largeur de la bineuse… On est ensuite en mesure de déterminer le gabarit et le modèle du semoir.

«La question que tout le monde se pose: faut-il travailler large et moins vite, ou l’inverse?», explique Éric Aubry, conseiller en agroéquipement à la frcuma Grand Est. Par exemple, un semoir 8 rangs à 7km/h ou plutôt un semoir 6 rangs à 11km/h?

Enfin, à titre d’exemple de débits de chantiers, les observations réalisées sur 16 chantiers de la région Grand Est avec un semoir 6 rangs, indiquent un débit de 1,8ha/h dans la parcelle (de 1,1ha à 2,5ha).

A lire: Quel est le seuil de rentabilité d’un semoir monograine?

Coût d’utilisation du semoir monograine: le «déterminant» surface

Un agriculteur acquiert un semoir 4 rangs. En fonction de la surface, 60 ou 90ha dans cet exemple, le coût d’utilisation* ne sera plus du tout le même.

Exemple de variabilité du coût/ha en fonction de la surface

déterminant surface coût d'utilisation semoir monograine rayons x

* Coût d’utilisation calculé avec l’outil en ligne disponible sur le site de la Chambre d’agriculture du Centre.


Rayons X

Cet article et ses données sont issus d’un travail d’enquête et d’étude économique publié dans l’univers Rayons X en Décembre 2021. Trois semoirs sont passés au scanner économique de la rédaction d’Entraid. Restez connectés, le dossier sera mis à jour tout au long des mois de Janvier et Février.

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