Ce 7 décembre à Nancray sur Rimarde, l’exposé présenté par le CER France Alliance Centre sur la réduction des charges de mécanisation a retenu toute l’attention des responsables de cuma réunis en assemblée générale. Au micro, Didier Perrier, Directeur de territoire Loiret, a présenté plusieurs courbes « explicites » sur l’évolution des charges au fil des années depuis 2008.
En grandes cultures (hors cultures betteravière et légumière), le niveau des investissements s’est érodé après un pic en 2012 supérieur à 45 000 € par UTAF ( Unité de Travail Annuel Familiale). Les cours des céréales étant nettement plus enthousiasmants à l’époque…Le soufflé est retombé depuis avec un niveau d’investissement inférieur à 20 000 €/UTAF en 2016.
En 2014, 2015 et 2016, dans un contexte de trésorerie tendue pour bien des exploitations du Loiret, le cumul des emprunts réalisés et des cessions d’immobilisations, dépasse le montant des investissements. La proportion entre charges opérationnelles, charges de structure hors mécanisation, et charges de mécanisation évolue peu. Par contre en valeur absolue, les charges ont nettement décru ces dernières années.
Ainsi, les charges opérationnelles sont passées en moyenne de 570 €/ha en 2013 à 484 €/ha en 2016 et dans le même temps, les charges de mécanisation ont baissé de 427 à 335 €/ha, avec de grosses variantes sur ce poste : 50 % des exploitations situées au milieu de l’échantillon, évoluent entre 294 € et 405 € de charges de mécanisation/ha, soit 110 € d’écart !
Des écarts importants
La situation des exploitations de grandes cultures intégrant des betteraves est sensiblement différente. En 2016, le niveau d’investissement a décru aussi par rapport aux années précédentes, mais dépasse encore la barre des 30 000 € par UTAF. Par contre, les écarts des charges de mécanisation sont là aussi très larges : pour les 50 % des exploitations situées au milieu de l’échantillon, la fourchette va de 404 à 600 €/ha. Ces écarts importants du point de vue des charges de mécanisation se retrouvent aussi dans les exploitations laitières puisque l’étiage va de 442 – 650 €/ha.
Prendre du recul sur « son » exploitation
Pour M. Perrier, il importe de prendre du recul sur la maîtrise des facteurs-clé du succès de son entreprise. Chaque exploitation présente en effet des situations différentes et poursuit des objectifs distincts : niveau de prélèvements personnels, confort de travail, sécurité dans les interventions culturales … Dans un contexte agricole chahuté comme aujourd’hui, il importe que chaque exploitant puisse : « piloter son entreprise avec des indicateurs pertinents et réguliers, raisonner la trésorerie en mode pluriannuel avec une épargne de précaution, anticiper et couvrir les facteurs de risques, connaître des prix objectifs pour piloter sa commercialisation et savoir quand saisir les opportunités … » insiste le représentant du CER.
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