Ces fonctionnalités des tracteurs que l’on utilise trop peu

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Ces fonctionnalités des tracteurs que l’on utilise trop peu

La création de séquences en bout de champ permet d’automatiser une série d’opérations répétitives effectuées par le tracteur (photo d’archive - Antoine Humeau).

Les tracteurs récents sont dotés de fonctionnalités qui ne sont bien souvent pas utilisées à leur plein potentiel. Elles permettent pourtant de gagner en confort de travail, assure Charles Perdereau, directeur commercial chez Ruaux concession (Calvados).

SOMMAIRE

Automatisation, précision, économies et gain de temps. Certaines fonctionnalités des tracteurs sont pleines de promesses si l’on prend le temps de s’en servir… et qu’on en a l’utilité.

Création de séquences en bout de champ

Avec la création de séquences, on franchit une marche de plus vers le repos du conducteur en bout de parcelle. Ce premier exemple consiste à automatiser une série d’opérations répétitives. En effet, au moment où il atteint le bout de champ, le chauffeur éteint la prise de force, active le système hydraulique de relevage, puis baisse son régime moteur… pour effectuer ensuite son demi-tour.

En créant une séquence, une fois les réglages effectués, tout est beaucoup plus simple : une simple pression sur un seul bouton remplace toute cette série d’opérations. Puis, avec un second bouton, l’opérateur lance la séquence de descente, elle aussi automatisée. La prise de force se remet en route. Le semoir revient au sol. Le régime moteur réaugmente, etc.

Le paramétrage s’effectue une seule fois par équipement (toutes marques confondues), tout est conservé en mémoire.

Guidage

Autre fonctionnalité accessible sur les tracteurs, le système de guidage insiste particulièrement sur la dimension des performances. En effet, un ensemble non équipé d’autoguidage retravaillerait environ 10 % de sa surface. Charles Perdereau illustre : « Sur une surface de 300 hectares, ce chevauchement représente donc 30 hectares. Vous vous rendez compte des économies d’intrants et de fioul que l’on peut réaliser ? », s’exclame le directeur commercial de la concession Ruaux.

Si le guidage semble de plus en plus utilisé, les opérateurs « se contentent souvent juste de faire une ligne A-B sans chercher à aller plus loin », observe-t-il, en glissant que la technologie offre bien d’autres utilités. Ainsi, le système de guidage passif, peu utilisé, permet de maintenir l’équipement sur la trajectoire prévue lorsque le terrain est en pente. Alors que l’ensemble quitte la ligne de guidage, il s’adapte au contexte. Le chantier gagne en précision.

Coupure de section

La coupure de section, en lien avec le guidage, génère elle aussi un potentiel d’économies.

« Vous avez un semoir à maïs, vous arrivez en bout de rang, propose Charles Perdereau. Si votre parcellaire n’est pas parfaitement rectangulaire : vos rangs vont se recouper », à moins d’activer la fonctionnalité ‘coupure de section’. Celle-ci permet ainsi d’éviter le gaspillage lors d’un chantier de semis. Et le concessionnaire argumente : « C’est important au prix où sont la semence et l’engrais aujourd’hui. »

Certes, le paramétrage constitue une étape à réaliser. Cela prend « seulement une bonne demi-heure, et il n’y a à la faire qu’une seule fois », assure-t-il.

La technologie au-delà du tracteur

La marque au cerf incite aussi ses clients à se servir du système de cartographie : « Le compte est gratuit, c’est sans abonnement ». L’application de l’engrais se régule par zones selon les besoins. « Dans moins de dix ans, ce sera aussi répandu que le guidage », veut croire Charles Perdereau. « Demain, vous avez un distributeur d’engrais, un tracteur activé avec guidage et coupure de section pour réguler votre apport sur la parcelle. Vous pouvez ensuite vous connecter via un compte MyJohnDeere et ressortir la cartographie, et à la fin, faire le suivi parcellaire ».

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