Comment les cuma peuvent-elles s’équiper pour concilier confort au travail et bien-être animal ? Eléments de réponse avec 5 exemples de cuma dans les Charentes.
1 / La cuma de Saint-Germain-de-Marencennes renouvelle sa mélangeuse automotrice
La cuma de Saint-Germain-de-Marencennes vient de renouveler la mélangeuse automotrice pour la cinquième fois. La machine parcourt une boucle de 60 km au bénéfice de quatre éleveurs laitiers (soit 3,4 M de litres par an). Ils délèguent la préparation et la distribution de la ration. Dix minutes suffisent pour tout charger et distribuer. Clara suit l’organisation. Elle conduit et supervise l’autre chauffeur. La consigne concernant les rations, par type d’animaux est individuelle. Elle est transmise au chauffeur. Tout est prêt quand la machine arrive. Un passage a lieu tous les deux jours, sauf le dimanche.
2 / La cuma du Carré investit dans un combiné de fauche
Pour gagner du temps, la cuma possède aussi un combiné de fauche de 6 m, composé d’une faucheuse frontale et d’une faucheuse arrière. Il s’agit de faucheuses à disque avec conditionneur à fléau. L’ensemble demande une puissance de 130 ch pour un débit de 5-6 ha/he. Quatre adhérents sont impliqués, pour 500 ha.
3 / La cuma des Forêts modernise son couloir de contention
On peut travailler seul mais en sécurité comme le montre le groupe d’éleveurs équipé d’un couloir de contention mobile. Une porte équipée d’un lève-tête hydraulique et un supplément de jeu de barrières démontable « transpanel » viennent s’ajouter cette année. C’est plus simple pour le transport. Un responsable est chargé de la réservation et après chaque utilisation, l’éleveur doit nettoyer et désinfecter les barrières. L’ensemble est stocké au bâtiment de la cuma. Coût d’utilisation : 100 €/ adhérent.
4 / La cuma de la Pierre Saint-Louis s’équipe de bétaillères
La cuma s’est équipée de trois bétaillères, pratiques et simples d’utilisation. Grâce à un système hydraulique, elles s’abaissent au sol. Ce confort génère moins de stress pour les animaux. Le sol est recouvert d’une résine qui limite les glissades, et le système d’ouverture des portes s’opère avec clips. Un jeu de barrières télescopique à l’arrière complète le dispositif. Dix-sept adhérents, qui représentent 2 000 têtes, sont engagés sur cette activité pour un coût d’utilisation 300 €/adhérent. Le besoin de puissance est de 100 ch. Les bétaillères sont nettoyées et désinfectées après chaque utilisation.
5 / Un groupe « autonomie alimentaire » en Charente-Maritime
Un groupe « autonomie alimentaire » a été mis en place avec l’appui de fdcuma et un cofinancement de l’Agence de l’eau. Il est à l’initiative des éleveurs qui expriment un besoin d’accompagnement vers le changement ou l’amélioration des pratiques déjà existantes. Michel Lepertel, nutritionniste indépendant, apporte ses conseils. Le but est de mieux valoriser les ressources alimentaires issues de l’exploitation, du point de vue de leur qualité nutritionnelle (énergie et protéine). Cela permet ainsi de rationaliser les achats d’aliments à l’extérieur.
Lien indissociable entre sol, plante, machine et animal
Leur démarche repose sur le lien indissociable entre sol, plante, machine et animal. Connaître le sol, respecter son fonctionnement et sa santé fondent leur approche agronomique, adaptée aux contraintes pédoclimatiques et environnementales. L’objectif est d’améliorer ou de maintenir la structure, favoriser la fertilité, freiner l’érosion et préserver l’eau. En matière de plante, les éleveurs visent une production fourragère d’excellente qualité. Ils expérimentent des cultures fourragères en pur ou en association des graminées et légumineuses, avec des variétés garantissant l’équilibre énergie/protéine.
L’enjeu est de préserver la santé de l’animal tout en parvenant à l’équilibre alimentaire. Le groupe s’efforce de maîtriser les paramètres qui favorisent la longévité et la reproduction. Enfin, les machines occupent une place importante dans cette chaîne, dont le choix doit être cohérent à tous les stades : de la préparation du sol, jusqu’à l’auge.
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