« La très grande majorité des exploitations en difficultés conjoncturelles », liées au climat et aux mauvaises récoltes par exemple, a pu trouver directement auprès des banques « des solutions de financement à court terme ou de restructuration de leurs prêts », informe le Premier ministre Bernard Cazeneuve dans une lettre à la présidente par intérim du syndicat FNSEA Christiane Lambert, dont l’AFP a obtenu copie. Restent les exploitations « en grande difficulté », « qui n’ont pas pu apporter à leurs banquiers les garanties de leur capacité à poursuivre leur activité », souligne-t-il.
Le gouvernement, qui reconnait avoir du mal à estimer l’ampleur exacte de la crise agricole, ne chiffre pas le nombre d’exploitations menacées de disparition par le surendettement. Mais il avait été estimé à 20 000 par l’ex-président de la FNSEA, Xavier Beulin, dans une interview peu avant sa mort le 19 février.
« Il me semble utile de proposer à ces exploitations la réalisation d’un diagnostic financier et économique permettant de garantir que les mesures qui seront mises à leur disposition répondent bien à la nature structurelle des difficultés auxquelles elles font face », dit le Premier ministre. Ces audits financés sur argent public devront être réalisés « auprès de leurs banques et de leurs fournisseurs », a précisé à l’AFP une source au ministère de l’Agriculture.
Les agriculteurs « ayant souscrit à la démarche de diagnostic » se verront ensuite proposer des « mesures de restructuration de leur dette », incluant des années « blanches », c’est-à-dire un report des
